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Ce livre traite des relations entre parents et professionnels de la petite enfance (crèche, pouponnière, école maternelle, etc.). L'observation des pratiques et l'analyse du discours des parents et des professionnels permettent de faire ressortir plusieurs types de relations entre familles et institutions, et plusieurs modalités de communication, sur un fond de comparaison des politiques et des pratiques d'accueil et d'éducation des jeunes enfants.[-]

L'accueil des enfants de la naissance à 7 ans a connu une progression quantitative importante ces dernières années et la question des conditions d'un tel accueil a suscité de nombreux débats. Si, au niveau international, les approches issues de la psychologie dominent pour expliquer ce phénomène, il existe dans le monde et particulièrement en Europe, de profondes différences entre les pays quant à la définition de la qualité de l'éducation à offrir aux jeunes.
C'est dans ce contexte que de nouvelles approches, de nouveaux paradigmes ont vu le jour. [-]

Jeux en ligne tels que World of Warcraft ou le poker, adaptation des succès cinématographiques en jeux vidéo, "serious games", jeux télévisés, détournement artistique de certains jeux, les jeux sont aujourd'hui omniprésents au sein des loisirs et des activités culturelles. Le jeu connaît une extension de son domaine marquée par le rôle central qu'y jouent les industries culturelles portées par l'importance prise par les jeux vidéo et les outils numériques de communication. Ces nouveaux jeux donnent une visibilité accrue à l'activité ludique qui devient un loisir multiforme parmi les plus présents. Loin d'être cantonné à l'enfance, le jeu est présent à tous les âges de la vie. Le développement des industries culturelles soutient ainsi le développement même du jeu, mais de façon réciproque les caractéristiques du jeu ont un impact sur les industries culturelles. À partir de différents exemples, ce livre a pour objectif d'interroger ce que fait le jeu aux industries culturelles et comment les industries culturelles le transforment en retour.
(Texte repris au dos de l'ouvrage)[-]

Le jeu, une thématique bien souvent rebattue pour les professionnel.le.s de la petite enfance est pourtant toujours intéressante à remettre en perspective. À l'heure où la rentabilité et la compétition déterminent largement nos vies d'adultes, et contaminent nos attentes à l'égard des enfants qui nous sont confiés, comment redonner au jeu une place qui ne le réduise pas à ces critères mais nous ouvre à l'imaginaire, la création, à l'innovation, sans nous piéger dans la reproduction de ce qui, trop souvent, nous pèse, nous, fait souffrir et nous donne le sentiment d'avoir abdiqué notre liberté créatrice ? Par leur manière d'être au monde, de le découvrir, par leur approche du réel et la vie, les tout petits nous ouvrent à redécouvrir des trésors de possibles qui nous ramènent aux fondamentaux du sens et de l'humanisation. Comme le montrent les contributions à ce dossier, le jeu est au croisement de nombreux paradoxes : il est social et, en même temps, il engage l'enfant en tant que sujet singulier, il est à la fois apprentissage et créativité, liberté et limite, utile et gratuit…[-]

La participation? Un droit, une valeur, des pratiques indispensables pour vivre et se développer, que l'on soit bébé, adulte, "seniors", et nous enrichir de la diversité"- pour garantir à chacun une place dans l'égalité, assurer une vie démocratique aujourd'hui menacée, apprendre encore et encore et partager davantage de bien-être. Dans le monde de la petite enfance pris dans les secousses de la deuxième vague de la pandémie, la participation de toutes les parties prenantes est d'autant plus cruciale. C'est ensemble, avec l'expertise de tous, sans oublier celles et ceux qui sont au plus près des enfants et les enfants eux-mêmes, que les dégâts peuvent être réduits et de nouvelles pistes trouvées. Rendre possible la participation à la communication aux prises de décisions, aux activités du quotidien, soutenir les initiatives de chacun, l'inclusion de tous, les possibilités d'apprendre autrement, d'accéder équitablement à l'art et à la culture, voilà ce dont il s'agit dans les pages qui suivent. Avec les multiples apports de chercheurs, de formateurs, d'artistes et de personnels de la petite enfance, d'Allemagne, de Belgique, d'Ecosse, de France, du Japon, du Luxembourg, du Québec, de Suisse.[-]

À travers 72 entrées proposées par 61 contributeurs et contributrices, le "Dictionnaire des sciences du jeu" mobilise la diversité des disciplines pour éclairer le jeu, les jeux, les pratiques et objets ludiques. Il témoigne de la richesse des approches scientifiques des dispositifs (game) et activités (play) de jeu qui renvoient aux sciences sociales, à la psychologie, à l'éthologie ou encore aux mathématiques. Considérant les relations que le jeu entretient avec d'autres objets tels que le loisir, l'éducation, l'éthique, l'art, la religion, le pouvoir, le travail, etc., il propose une synthèse ouverte et dynamique des sciences du jeu. Les outils et les références pour penser le jeu (et les jeux) témoignent de la volonté de ne pas s'enfermer dans une lecture unique mais de s'ouvrir à toute sa complexité : aux racines de l'humain et de l'enfance, toujours contemporain, renouvelé sans cesse, offrant bien plus de questions que de certitudes. (note de l'éditeur)[-]