Pour les classes populaires, le quartier est devenu le terrain des nouvelles solidarités et identités. De nouveaux conflits y prennent forme. Le quartier est aussi l'espace de l'action publique et de ses institutions, qu'elles soient étatiques ou non : école, police, associations, politiques sociales, partis politiques, groupes religieux s'y activent. Et du coup, ici aussi, se localisent les formes variées de l'action collective, de la protestation à la négociation, de la révolte à la participation créatrice aux politiques sociales, urbaines ou culturelles.
Le positionnement même des catégories populaires au sein de la société en est bouleversé. Changement de sociabilité, changement du sens de la politique, changement dans les processus d'individuation. Denis Merklen, sociologue, nous propose de comprendre ce complexe de phénomènes qui a transmué les "travailleurs" en "habitants" ou en "pauvres".
"Son analyse rigoureuse de ce qui se passe effectivement dans les situations sociales de changement extrême nous invite à élargir la conception que l'on se fait communément de la politique", nous dit Robert Castel dans sa préface. Car ce qui se joue entre les mots qui n'ont rien d'interchangeable - individu, citoyen, pauvre, habitant, travailleur - c'est en bonne partie l'avenir de nos démocraties.
(Texte repris au dos de l'ouvrage)
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Pour les classes populaires, le quartier est devenu le terrain des nouvelles solidarités et identités. De nouveaux conflits y prennent forme. Le quartier est aussi l'espace de l'action publique et de ses institutions, qu'elles soient étatiques ou non : école, police, associations, politiques sociales, partis politiques, groupes religieux s'y activent. Et du coup, ici aussi, se localisent les formes variées de l'action collective, de la ...