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Le suicide est une épreuve douloureuse à vivre pour tout le monde. Le deuil qui s'ensuit a des particularités propres, et peut entraîner des risques, notamment suicidaires. Michel HANUS est psychiatre et a étudié de nombreux documents anglo-saxons, écrits avec la collaboration de centaines de familles touchées par le suicide, pour rédiger son ouvrage. Il rappelle d'abord quelques aspects déterminants tant des suicides que du deuil en général, puis centre son propos sur tous ceux qui sont en deuil, ceux qui se suicident et ceux qui sont en deuil après suicide, en accordant une attention toute particulière aux enfants.[-]

Une vingtaine de chercheur canadiens et européens se sont donné comme objectif de répondre à un ensemble de questions:
- Comment distinguer les crises psychosociales, psychopathologiques et psychotraumatiques ?
- Comment intervenir efficacement selon chaque type de crise ?
- Quelles sont les spécificités d'une intervention auprès des individus, des familles et de la collectivité ?
Leurs réponses à ces questions constituent le fil conducteur de ce livre.[-]

En France, certains auteurs identifient le milieu de travail comme cause exclusive, sinon essentielle, de suicides sur le lieu de travail. Néanmoins, ces interprétations ne sont pas retrouvées dans des études empiriques et épidémiologiques. Les auteurs ont étudié dans quelle mesure les difficultés professionnelles peuvent contribuer à un fardeau d'adversité qui contribue à augmenter la vulnérabilité suicidaire.
Leur conclusion : les difficultés professionnelles ne constituent pas un facteur de risque aussi robuste que des troubles psychiatriques. Une application possible est d'orienter l'action contre le suicide par le développement de programmes de prévention de la santé mentale, adaptés à des environnements professionnels. [-]

Le gouvernement du Québec a annoncé récemment la mise en œuvre d'une stratégie québécoise de prévention du suicide. Pour s'attaquer efficacement au problème, il faut agir sur plusieurs fronts : prévention, intervention et postvention. Les actions de postvention ont notamment pour but de favoriser un retour au fonctionnement habituel pour le milieu touché (école, milieu de travail, etc.), de diminuer la souffrance individuelle des personnes touchées et de limiter les risques d'effet d'entraînement (contagion). Le nouveau programme outillera de nombreux milieux et renforcera leur pouvoir d'agir ainsi que leur sentiment de sécurité. (note de l'éditeur)[-]