Documents CAHIERS CRITIQUES DE THÉRAPIE FAMILIALE ET DE PRATIQUES DE RÉSEAUX 26 résultats

Le temps n'est pas une notion monolithique, il est multiforme, en lien avec les rapports singuliers que chaque individu et chaque système établissent avec lui. Dans ce numéro des "Cahiers", différents auteurs - psychothérapeutes familiaux, vétérinaire, biophysicien - vont aborder leurs manières de concevoir le temps en relation avec les systèmes vivants. Comment peut-on vivre le temps et comment utiliser ce vécu dans le cadre d'interventions systémiques ? Qu'est-ce que le temps familial, et à partir de là, que signifie le temps thérapeutique ? Qu'en est-il aussi du temps dans d'autres systèmes que celui de la famille ? La culture ou la biologie interviennent-elles sur le rapport au temps ?[-]

Si la maladie grave constitue une atteinte au corps et à l'image de soi, elle induit aussi des bouleversements au sein de la famille de celui qui en souffre. Ainsi, les membres de l'entourage vont être conduits à modifier leurs manières d'interagir pour intégrer (ou rejeter) cette nouvelle donnée.
De plus, le système familial va devoir s'ouvrir à de nouveaux partenaires : d'abord le médecin de famille, et ensuite les équipes médicales si le patient est hospitalisé. Il peut être confronté à ces moments-là aux éventuelles lourdeurs et incohérences des institutions.
Comment la famille, les proches et les divers soignants vont-ils se situer par rapport au malade, et de quelle manière vont-ils interagir entre eux ? Qu'en est-il aussi des difficultés qu'eux-mêmes vivent dans leurs fonctions diverses ?
Les différents auteurs ont réfléchi à ces questions à partir de leur pratique avec les familles ou au sein d'institutions de soin.[-]

Dès le début des années '40, les pionniers de la thérapie familiale s'intéressèrent à la cothérapie, relevant les ressources qu'elle offrait mais aussi les risques qu'elle comportait.
Aujourd'hui, la cothérapie est très répandue dans les institutions et ce pour diverses raisons : les jeunes intervenants se sentent rassurés de travailler en binôme, de préférence avec un collègue plus aguerri , d'autres trouvent enrichissant d'associer deux personnes dont la spécialité est différente dans un contexte valorisant la complémentarité; enfin, il y a ceux qui trouvent ressource et plaisir à collaborer avec un autre membre de l'équipe en s'offrant alors le luxe de discuter en présence des familles et de leur offrir un exemple de mode d'échange particulier où le souci de respecter l'autre, même dans les oppositions, reste constant. Ce numéro présente donc différentes approches de la cothérapie, en reprenant deux textes pionniers et en proposant à des cliniciens de décrire leurs conceptions et pratiques actuelles de la cothérapie.[-]

Rares sont les thérapeutes familiaux qui n'ont pas été confrontés à la maltraitance ou à la négligence envers les enfants. Ils ont alors à envisager des conduites visant à la protection des mineurs, ce qui implique un examen minutieux de la gravité des actes commis et des conséquences possibles de l'orientation choisir : signaler ou faire signaler, décider d'un placement en famille d'accueil ou en institution... Les professionnels qui prendront par la suite en charge l'enfant placé et sa famille auront à réfléchir à des modes d'interventions adaptés à chaque situation. Dans ce numéro, des professionnels de terrains ont été interrogés sur les démarches qu'ils proposent pour améliorer les dispositifs de prise en charge des enfants placés et les rapports avec les différents systèmes impliqués (familles d'origine, familles d'accueil ou institutions, équipe institutionnelles, réseau des intervenants).[-]

Les pratiques en thérapie familiale se diversifient et offrent une palette de plus en plus chatoyante. Ce numéro spécial est donc consacré à la créativité qui caractérise le champ de la thérapie familiale grâce à ce que chaque clinicien apporte de singulier dans sa pratique. Différents thérapeutes-formateurs expérimentés ont été sollicités en leur proposant de traiter de la manière dont ils approchent la psychothérapie et de décrire leur style propre à partir de la question : "Qu'imaginez-vous de singulier dans votre pratique et dans votre approche ?". Le lecteur trouvera donc ici une riche illustration de la variété et des spécificités de différents modes d'intervention en thérapie familiale systémique.[-]

Le divorce ou la séparation implique sur le plan émotionnel trois générations en priorité : le couple qui se disloque, les grands-parents, et surtout, les enfants qui ne pourront plus vivre avec leurs père et mère sous un seul toit, et sont bien souvent témoins de luttes de pouvoir, chacun des "ex" voulant perdre le moins possible devant "l'autre". Ils deviennent parfois les otages de revanche liées souvent à l'amertume ou à la colère de ne pas avoir réussi à maintenir la relation conjugale. Les thérapeutes familiaux sont très fréquemment sollicités dans des situations de divorce ou de séparation de couples, voire dans des problématiques qui prolongent parfois durant des années une séparation non réellement digérée. Bien souvent, la question de la coparentalité après ces séparations est devenue le terrain principal d'affrontement des ex-partenaires. Dans ce numéro, la Rédaction a demandé à différents thérapeutes de familles de présenter leur point de vue, leurs observations et les formes de prise en charge qu'ils ont élaborés dans de telles situations.[-]

Au delà des définitions et des risques de leur aspect réducteur, des recherches permettent d'éclairer le phénomène de la radicalisation. Ce dossier ne tente pas d'en définir les causes. La rédaction a proposé à des intervenants en santé mentale de faire part de leurs expériences, réflexions et observations, ainsi que de décrire les modèles d'intervention qu'ils ont élaborés auprès des personnes radicalisées et de leur famille. La richesse des articles qui abordent, chacun, des facettes différentes de la thématique tout en convergeant sur certains points, a rendu difficile l'ordonnancement de leur présentation.[-]

La transmission fait partie intégrante de presque tous les contextes relationnels, autant ceux dédiés à l'enseignement ou à la formation que de manière plus large, ceux liés aux échanges sociaux entre les humains mais aussi entre certains animaux. Bien sûr, la transmission est un concept incontournable pour qui travaille en thérapie familiale. En effet, la famille n'est-elle pas par excellence un lieu de transmission ? Elle comporte des générations différentes où les aînés sont en charge d'éduquer, de guider les plus jeunes, de leur transmettre un nom, des prénoms, une histoire, des légendes, des secrets, des mythes, des valeurs, des rôles, des biens matériels ou symboliques, des comptes réglés ou encore en suspens, des pathologies, des traumatismes, et aussi des caractéristiques biologiques et génétiques... La transmission peut être abordée sous plusieurs angles : son contenu fait de paroles, d'attitudes, de valeurs, d'objets concrets, d'histoires, etc..., et les acteurs qui en sont parties prenantes ayant un rapport hiérarchiques ou non, appartenant à un même milieu ou au contraire à différentes cultures; elle est volontaire et associée à un objectif défini, ou elle est présente sans intention précise, mais elle "transpire" au travers des échanges.[-]

En cette période de pandémie liée au Coronavirus, plus d'un découvre, s'il n'en était déjà conscient, l'importance de s'appuyer sur des réseaux. Aujourd'hui, nous assistons à l'émergence de tentatives de nourrir activement les réseaux par des échanges réguliers à l'aide de médias qui occupent progressivement une place prépondérante : on fait beaucoup plus appel au téléphone et aux médias plus récents comme Internet et les Mails, Skype, WhatsApp, etc. pour rétablir, restaurer et parfois même créer un tissu social réconfortant de soutiens… Tout se passe comme si la limitation des contacts imposée par les règles de confinement nous a conduits à ressentir à quel point il est nécessaire d'entretenir son propre réseau alors même qu'il ne se nourrit plus des rencontres habituelle. Le projet de consacrer un numéro des Cahiers aux Pratiques de réseaux est évidemment antérieur à la période bousculante que nous vivons présentement, mais il arrive à point nommé pour souligner la dimension thérapeutique des réseaux.[-]