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"Notre école est malade. Non de ses enseignants dont l'enthousiasme et le sens du devoir ne demandent qu'à être canalisés. Non de ses parents qui sont prêts à se mobiliser pour le bien de leurs enfants. Non de ses élèves qui attendent des adultes qu'ils leur témoignent leur confiance et exigence. Notre école est malade de l'absence d'un projet qui donne sens aux actions des uns et des autres.
Aujourd'hui, les énergies se dispersent en une myriade de mouvements centrifuges. Il faut réussir à les faire converger vers un but commun. La politique ne peut pas se contenter de gouverner par décret. On attend de lui qu'il prenne l'initiative d'une large concertation, qu'il livre son état des lieux et sa vision de l'avenir puis, surtout, qu'il ouvre le débat. On attend un nouveau dialogue créatif entre les multiples pouvoirs organisateurs, les syndicats d'enseignants, les associations de parents et autres groupes d'intérêts. (...) Puisse ce petit ouvrage faire chanceler quelques idées reçues et susciter des interrogations".[-]

Vivre sans emploi, ce n'est pas seulement être privé de ressources financières et relationnelles, c'est aussi subir le mépris des autres. Le déclassement social et le déclassement symbolique sont deux facettes de l'exclusion : perdre ses moyens de subsistance et perdre sa dignité, vivre dans la pauvreté et être discrédité, perdre son autonomie et être stigmatisé.
L'exclusion possède une troisième facette, elle est un déni de citoyenneté. Ceux qui sont qualifiés d'exclus sont des sujets politiques dont la situation de dépendance contredit le statut de citoyen et entrave bien souvent la mobilisation de leur compétence citoyenne pour refuser leur état de subordination. L'objectif de cet ouvrage n'est pas d'offrir une analyse exhaustive de l'exclusion. L'auteur s'est principalement focalisé sur la forme la plus prégnante de celle-ci : la privation d'emploi.[-]

Ce livre raconte la vie d'un tétraplégique de cinquante ans. Un homme condamné à la chaise roulante dès neuf ans.? C'est l'histoire d'un homme animé d'une terrible rage de vie.
Jean-Marie Lorand écrit avec passion et un soupçon de nostalgie les pages de sa vie. Les femmes qu'il a aimées, les charlatans qui ont promis de le guérir et l'ont trompé, ses jeunes années en Afrique et aussi ses relations parfois tyranniques avec ses parents, sa lutte permanente contre l'exclusion, ses réussites et ses échecs.
Mais ce livre est surtout une supplique adressée à notre société pour qu'on le laisse mourir en paix ...
Il clame son droit à recourir à l'euthanasie active. Il nous implore de l'aider à mourir comme il le souhaite : dans la dignité et le respect d'une décision qu'il explique avoir sereinement prise.
(Extrait du communiqué)[-]

La Belgique détient le triste privilège d'être l'un des derniers pays européens à ne pas intégrer la philosophie dans le cursus des études secondaires. Les effets en sont connus : faiblesse de la pensée critique, maladresse à manier les concepts abstraits, désenchantement ou désinvolture à l'égard des questions qui touchent au sens, à la Cité, à l'être-ensemble. L'introduction d'un cours de philosophie à la fin du secondaire est urgente.
Véronique DORTU et Pierre SOMVILLE en déterminent la place aux côtés des cours de morale ou de religion (improprement dits "cours philosophiques") et en dessinent les lignes de force idéales.
(Texte repris au dos du livre).[-]