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Une urbanisation galopante dans les pays du Sud, des femmes de plus en plus nombreuses à prendre la route, le volume des transferts de fonds qui dépassent souvent les aides au développement, une fracture démographique telle que les pays riches ne survivront pas sans leurs immigrés... Le profils des migrants change, leur nombre augmente et les politiques, nationales ou régionales, sont souvent inadaptées, créant des situations dramatiques. L'actualité nous en donne l'exemple chaque jour d'un bout à l'autre du monde. C'est que les débats et les actions menées oscillent selon les cas entre régulation et répression. L'auteur démontre le caractère au mieux limité, au pire absurde, de cette alternative. Il faut au contraire adapter les politiques et leurs donner du sens, que les migrants, les pays d'accueil et de départ tirent le meilleur profit de la mobilité... en un mot, mettre sur pied une véritable "gouvernance" mondiale.[-]

Pour la première fois dans l'histoire, la terre comptera bientôt plus d'urbains que de ruraux. Vers 2050, les deux tiers de la population mondiale vivront dans les villes, en particulier dans celles du Sud qui absorberont quelques 90 % de l'explosion démographique. Trait marquant de cette hyperinflation urbaine: la croissance vertigineuse des bidonvilles, terreaux de production et de reproduction de la misère. Près d'un milliard de personnes s'y entassent, plus de deux milliards dans 20 ans. La fracture "villes-campagnes" s'est transportée au coeur de la cité, faisant voler en éclats le lien supposé mécanique entre urbanisation,croissance et développement. Cette forme d'urbanisation trouve en grande partie son origine dans la restructuration néolibérale imposée aux économies du Sud depuis les années 1980. Les populations rurales ont cherché en ville le salut, tandis que, sur fond de crise, les ajustements préconisés détricotaient les fragiles filets sociaux urbains et plongeaient des milliers de travailleurs dans la précarité et l'information. Face aux catastrophes sociales et environnementales annoncées, les solutions de l'ingénierie onusienne- gestion urbaine décentralisée, "bonne gouvernance", projets ciblés, partenariat public privé...- ne s'attaque pas à la racine des problèmes. Au-delà des diverses stratégies de survie, initiatives populaires et mobilisations alternatives tentent de changer la donne, mais l'insatisfaction des parias de l'urbanisation prend aussi des formes tragiques.[-]

En 2007, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, la population urbaine a dépassé la population rurale. Plus de 3 milliards d'individus vivent aujourd'hui dans des villes ou des habitats urbains. Cette transformation, appelée urbanisation, est un processus complexe qui a des conséquences non négligeables au niveau social, économique, environnemental et culturel pour nos sociétés.
Bien que chaque ville soit différente, le processus d'urbanisation présente des enjeux communs dans le monde entier. Il illustre l'urgence de trouver des solutions durables et innovantes aux problèmes croissants d'inégalité sociale, de dégradation de l'environnement, de restructuration économique, de congestion des transports et, par conséquent, de vulnérabilité croissante des populations pauvres.[-]

Les tensions sur le marché immobilier depuis les années 1980 compromettent-elles le droit au logement ? En 1989, les nouvelles institutions de la région bruxelloise se sont mises en place. Elles devaient faire face à un défi majeur : consacrer le droit au logement pour tous les habitants par une restructuration des politiques du logement. Depuis lors, la difficulté d'accès au marché du travail et du logement, la dégradation de la situation sociale bruxelloise, l'inscription de la dualisation spatiale et sociale de la ville sont devenues le cadre d'une évaluation des politiques. Quels sont les effets sociaux des désordres du marché immobilier ? Comment évaluer et comment interpréter les différents créneaux d'intervention des pouvoirs publics ? Quelles sont les ouvertures du droit au logement ? Ce livre analyse l'efficacité de l'action publique entreprise durant la première législature bruxelloise.[-]

Les pays en développement sont en train de se transformer en un monde de villes et de grandes métropoles. Bien que les citadins aient souvent des revenus relativement élevés, nombreux sont ceux qui ne disposent pas de bons services de base. Quand ces services essentiels font défaut, la qualité de vie s'en ressent - surtout pour les pauvres - et l'activité économique n'est pas aussi productive qu'elle devrait l'être. Cet ouvrage tente d'appliquer les leçons de la participation financière à des projets d'urbanisme pour établir un cadre conceptuel susceptible d'aider à améliorer la prestation des services.
(Texte repris, en partie, au dos de l'ouvrage)[-]

L'un est économiste, l'autre sociologue, mais tous deux partagent une même passion pour la ville. Pas la grande métropole des sociétés modernes, ni la Ville avec un grand V, c'est-à-dire idéale et donc désincarnée, encore moins la cyberville ou la ville virtuelle que certains annoncent déjà avec la révolution Internet, mais la « bonne ville » : la ville à taille humaine, compatible avec les exigences de démocratie participative et de communication entre l'ensemble des citadins, assurant aussi l'accès de tous à toutes les facettes de la vie collective... Par-delà son allure de brûlot (contre le Corbusier et ses héritiers), l'ouvrage offre un double intérêt : celui, d'une part, de présenter de manière claire et vivante les arguments avancés, en Belgique mais également en France, par les partisans de la ville compacte ou dense, par opposition à la ville étendue ou étalée ; celui, d'autre part, d'éclairer les débats sur le développement urbain durable menés depuis quelques années dans le cadre des institutions européennes.[-]

Les deux tendances mondiales que sont le vieillissement démographique et l'urbanisation vont, ensemble, fortement marquer le XXIème siècle. L'essor urbain s'accompagne d'une augmentation progressive du nombre des citadins de plus de 60 ans. Une ville-amie des aînés encourage le vieillissement actif en optimisant la santé, la participation et la sécurité des citoyens âgés, pour améliorer leur qualité de vie. Concrètement, une ville-amie des aînés adapte ses structures et ses services afin que les personnes âgées aux capacités et aux besoins divers puissent y accéder et y avoir leur place.[-]

Alors que le développement durable est partout invoqué mais jamais défini, il était urgent d'en proposer une grille de lecture : analyse critique resituant sa popularité et dégageant ses ambiguïtés. L'auteur souligne ses contradictions et définit les notions équivoques de ressources et d'usage de ces ressources. Il conteste une vision lisse de l'espace où n'existerait pas de discontinuité lorsque l'on change d'échelle, du mondial au local. Il souligne les conflits entre équité spatiale et équité intergénérationnelle. Il pointe enfin l'opposition entre la durabilité, qui suppose une continuité dans l'utilisation des ressources, et la croissance qui est une rupture brutale porteuse de développement.
Destiné aux spécialistes, étudiants, décideurs des collectivités territoriales et professionnels de l'aménagement et de la gestion des risques, l'ouvrage montre qu'il existe une tension permanente entre les stratégies d'acteurs et l'appropriation des politiques environnementales par les sociétés pour définir le « bon » milieu et le « bon » usage de ses ressources.

François MANCEBO est professeur des universités en aménagement et urbanisme, co-directeur de l'Institut d'Aménagement des Territoires, d'Environnement et d'Urbanisme (IATEUR) de l'université de Reims. Membre du laboratoire UMR PACTE, il coordonne plusieurs programmes de recherche concernant la ville durable et les exilés climatiques. (note de l'éditeur)[-]