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Et si on essayait d'aller au-delà des images virtuelles ? On s'aperçoit alors que le virtuel passe par des relais technologiques qui lui confèrent une tournure fantastique. A ce titre, il infiltre le quotidien. Mais il reste en-deçà de sa promesse : l'extraordinaire n'est pas notre sort actuel. Ce serait même plutôt l'inverse, à savoir le banal. Le virtuel engage donc à une réflexion sur notre condition ordinaire, en même temps qu'il oblige à relever le défi du fantastique.
(Texte repris en 4e de couverture)[-]

Ce numéro se penche sur ce qui reste de nos mythes à notre époque moderne, à la lumière de la psychanalyse. Au sommaire :
- le mensonge mythique, étape indispensable du processus d'introjection ;
- La ville d'Ys, illustration mythique d'un encryptement collectif ;
- Le mythe et l'inconscient - Etude psychanalytique et topique originaire ;
- Le mythe de Prométhée dans une cure de rêve-éveillé ;
- Les mythes magico-sexuels dans l'imaginaire de l'enfant ;
- L'air du large ;
- Lilith ou la permanence d'un mythe ;
- Peter Pan, la mère morte et la création du double pathologique ;
- Contes et mythes du cinéma contemporain ;
- L'imaginaire des mondes virtuels ;
- Du conte au roman : le mythe de la princesse dans la littérature de jeunesse.[-]

On voudrait des enfants heureux, épanouis, sans souci. Et pourtant...
Ils s'en posent des questions, ils en ont des angoisses! Devant celles-ci, les parents restent bien souvent désemparés. En effet, comment leur parler de choses si différentes que le sommeil, la maltraitance, ...? Ce livre alterne petites histoires et conseils aux parents pour répondre aux questions des enfants et donner matière à réflexion à leurs parents pour mieux les comprendre.[-]

Peut-on évoquer l'imaginaire en éducation ? Cela paraît dérisoire dans notre monde de réalités et de violences. Et pourtant ... L'imaginaire est à l'oeuvre dans les représentations des futurs enseignants et travailleurs sociaux, tandis qu'il se déploie dans la littérature et qu'il nous interroge dans un film récent sur l'être et l'avoir. Le désir d'enseigner, de transmettre n'est-il pas finalement à l'oeuvre en ouvrant pour nous des fenêtres sur nos imaginaires ?[-]

Les combats féminins et féministes pour plus d'égalité entre les hommes et les femmes ont obligé les hommes à se remettre en cause et à renoncer à leurs privilèges. Quel est donc ce nouvel homme déstructuré ? Où est sa place dans cette nouvelle société ? Y a-t-il un imaginaire du masculin ? Que pense un homme (un vrai) de son père et de ses fils ? Voici quelques-unes des questions sur lesquelles les différents auteurs de ce numéro de "Imaginaire et Inconscient" se sont penchés.[-]

L'imaginaire est peu prisé de nos jours : lieu de l'illusion, de la facticité, de la tromperie qui égare le sujet dans sa quête de vérité. Cette approche procède d'une analyse dominée par la sociologie. L'imaginaire serait tout simplement l'image, sans que l'on préjuge ce qu'elle est.
Privilégiant le point de vue de l'usager du plaisir, George-Henri MELENOTTE s'attache au bouleversement que fait connaître la pratique de la drogue à celui qui s'y adonne, et qui porte sur l'expérience de l'image du corps propre, et principalement sa fluctuation : Substances de l'imaginaire fait valoir la très grande diversité des formes de subjectivation qui se construisent à chaque fois que l'on pratique la drogue. Il s'appuie sur les expériencesz et le travail de Henri MICHAUX, Michel FOUCAULT et Joël-Peter WITKIN.
Dans la deuxième partie de Substances de l'imaginaire, l'analyse de ces fluctuations de l'image se poursuit et s'élargit avec Lacan et son élaboration de l'image spéculaire, rendue instable par l'introduction de l'objet a. L'étude lacanienne de l'imaginaire prend ici place pour éclairer l'usage que Lacan en a fait. Une modalité jusque-là négligée de l'image est alors prise en considération : son étrangeté. Ce n'est pas un nouvel imaginaire que Lacan découvre ainsi mais l'un de ses nouveaux modes, qui intègre l'angoisse dans le rapport au semblable.

(Texte repris, en partie, au dos du livre)[-]

Le monstrueux est ce que l'on fuit et qui fascine en même temps. Il prend racine dans l'inquiétant mais déchire tout cadre possible. On s'en nourrit en ces lectures de faits divers où le meurtre en série, l'inceste et le viol mettent en scène les figures de la perversion. Jouissance du monstrueux, économie de la perversion : dans quelle mesure l'exhibition incessante du monstrueux au sein du monde postmoderne permet-il un travail de pensée? Quel jeu avec les limites s'insitue ainsi dans la jouissance de mise en scène du monstrueux? Le monstrueux, tel qu'il est cultivé dans la production des fictions collectives de la modernité tardive ne constitue-t-il pas ainsi la limite et la fin de l'imaginaire?[-]

Nous passons en moyenne trois heures par jour devant la télévision. A ce rythme, elle façonne clairement notre univers mental. C'est elle qui nourrit notre imaginaire, envahit notre temps libre. Quelles sont les finalités de ceux qui fabriquent cette culture de masse? Monique DAGNAUD a mené la première grande enquête jamais réalisée auprès des producteurs de télévision et soulève ici une partie du voile sur les secrets de fabrication de programme dont on nous abreuve.[-]

Etudiés dans le contexte mental de leur époque, lorsqu'ils procèdent de l'imaginaire, ou à travers la succession des explications scientifiques ou religieuses de leur genèse, les "monstres" humains l'ont été plus rarement dans la perspective de leur insertion sociale. Où commence la monstruosité? Comment se donne-t-elle à voir? Comment se laisse-t-elle appréhender par la raison? Ces études se proposent d'aborder les problèmes de définition et de visibilité du monstre dans la société de son temps.[-]