Documents INEGALITE 472 résultats

Vivre sans emploi, ce n'est pas seulement être privé de ressources financières et relationnelles, c'est aussi subir le mépris des autres. Le déclassement social et le déclassement symbolique sont deux facettes de l'exclusion : perdre ses moyens de subsistance et perdre sa dignité, vivre dans la pauvreté et être discrédité, perdre son autonomie et être stigmatisé.
L'exclusion possède une troisième facette, elle est un déni de citoyenneté. Ceux qui sont qualifiés d'exclus sont des sujets politiques dont la situation de dépendance contredit le statut de citoyen et entrave bien souvent la mobilisation de leur compétence citoyenne pour refuser leur état de subordination. L'objectif de cet ouvrage n'est pas d'offrir une analyse exhaustive de l'exclusion. L'auteur s'est principalement focalisé sur la forme la plus prégnante de celle-ci : la privation d'emploi.[-]

Ecole à deux vitesses, filière courte, filière longue, écoles des quartiers sensibles et établissements d'excellence, que d'euphémismes ! Pourquoi ne pas reconnaître que le collège unique n'a jamais existé, qu'il y a en France, depuis Jules Ferry, deux écoles : celle pour les riches et celle pour les pauvres (et non les "défavorisés", nouvel euphémisme ...) ?
L'auteur montre, preuves à l'appui (données chiffrées, synthèses d'études et à partir de sa propre expérience), que tous les efforts déployés pour résoudre la quadrature du cercle - c'est-à-dire intéresser à l'école des enfants qui ont décroché - ont échoué, créant des ghettos sous prétexte de discrimination positive. Pourquoi cet échec ? Parce qu'au bout du compte, les outils d'apprentissage et les critères de sélection sont les mêmes partout, sauf quand on a, à force d'usure, renoncé à instruire tout court et que la mission pédagogique qu'on assigne à l'enseignant consiste à faire tenir tranquilles ces empêcheurs d'apprendre en rond.
(Texte repris, en partie, au dos du livre)[-]

Cet ouvrage a été écrit entre 1967 et 1968. Ce n'est pas un livre de morale mais bien une étude sociologique. Il se divise en trois parties :
- la notion de race (histoire, idéologie, définition de "race" et de "racisme") ;
- le rapport entre les groupes ;
- le langage actuel.
Même si certaines idées présentées dans ce livre ne correspondent plus tout à fait à notre réalité, relire cette étude pionnière, à l'heure où les idéologies d'exclusion reprennent force, est un moment d'intelligence critique.[-]

Puisant dans ses souvenirs d'enfance à Chicago, Richard SENNETT, sociologue, romancier et musicien, évoque la vie dans une cité ordinaire et s'efforce de cerner les facteurs qui rendent le respect si difficile. Il souligne ainsi le dilemme auquel se heurte toute réforme de l'Etat-providence : l'inégalité sans désir d'égalité est génératrice de sentiments de dépendance et de honte; accompagnée d'un désir d'égalité, elle engendre le respect partagé - il ne saurait y avoir de respect que mutuel.
Mais comment, dans un monde d'inégalités croissantes, faire en sorte que le respect de soi force aussi le respect des autres ? Tel est aujourd'hui l'enjeu de la "question sociale". Pour Richard SENNETT, il faut renoncer à la politique de la compassion et de son double, la "mentalité d'assisté", afin de forger de véritables liens, qui ne soient ni d'assistance ni de dépendance, mais de réciprocité.

(Texte repris, en partie, au dos du livre)[-]

Le vaisseau est en train de sombrer, coulé par la "mondialisation", colonialisme totalitaire unifié sous le talon des Etats-Unis. La cassure s'aggrave entre le Tiers-Monde et les nantis : l'inégalité s'accroît dans le monde, entre ceux qui ont et ceux qui n'ont pas, la famine de ceux qui sont insolvables et le chômage ou la famine de ceux dont les bras sont devenus inutiles.
Des vies n'ont plus de sens, d'avenir, ou de but. On s'évade dans le suicide, la violence gratuite, les musiques pathogènes ou l'autre monde virtuel de l'information.[-]

Au nom de la lutte contre l'échec scolaire, on modifie les programmes, on bâcle les réformes pédagogiques, on remplace le français par la "communication", on sacrifie les savoirs au prétexte des compétences, etc. Mais ces mesures ne suffisent pas à enrayer le processus, ni à éviter le redoublement, ni même à combler le fossé qui sépare les élèves "qui réussissent" et ceux qui redoublent ou sont relégués dans certaines filières scolaires. C'est un portrait bien noir de notre système scolaire que dresse ici Nico HIRTT.[-]

Les rapports bisannuels ont pour vocation de contribuer au débat et à l'action politiques en y introduisant les résultats des concertations organisées par le Service de lutte contre la pauvreté, la précarité et l'exclusion sociale, au cours desquelles des acteurs de la lutte contre la pauvreté partagent leurs expériences et leurs réflexions, et formulent des recommandations. Le rapport de 2005 a constitué en ce sens une avancée. Dans l'édition 2007, il a paru intéressant de faire le point sur les mesures prises par les autorités compétentes depuis 2005. Comment les recommandations ont-elles été entendues ? Comment ont-elles pu ou non influencer la conception de certaines politiques ? Lesquelles restent toujours d'actualité ?[-]