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Constitué de huit essais complémentaires - de la "désobéissance civique" à la "citoyenneté européenne", de la "préférence nationale" à la possibilité d'une "culture mondiale" - ce livre traite des questions vives de la citoyenneté : fondements de l'autorité de la loi, mise en oeuvre des Droits de l'homme et du citoyen dans des conditions nouvelles, démocratisation de la frontière, pratique de l'art et rencontre des cultures... Multipliant les éclairages à l'occasion des débats de ces derniers mois, ce livre audacieux en montre les cohérences politique et philosophique. Les pratiques et les représentations touchant au statut des étrangers dans la nation constituent, pour Étienne Balibar, la pierre angulaire de "politiques de la citoyenneté" mutuellement incompatibles, entre lesquelles il nous faut choisir. L'articulation de telles questions résulte d'une conjoncture caractérisée par la montée du néofascisme dont les causes sont structurelles, profondément enracinées dans la crise de l'Etat national et social. Il faut les comprendre en profondeur pour réinventer la politique et forger les institutions nouvelles d'une démocratie ouverte.[-]

Des ouvriers français s'en prennent à des travailleurs étrangers, les accusant d'accepter de plus bas salaires, de prendre leur travail ... Ce fait divers n'a pas lieu aujourd'hui mais bien au XIXe siècle. Les travailleurs étrangers ne sont ni turcs ni maghrébins mais belges ou italiens. Dès 1870, l'étranger est victime de brutalités perpétuées par les travailleurs français. Alors que l'étranger devient un enjeu politique lié à l'installation et à l'enracinement de la République, la xénophobie, de son côté, devient un système de pensée et d'action, ouvrant la porte aux discours sur l'identité et la préférence nationales.
Voilà ce que démontre Laurent DORNEL, à partir des archives qu'il a étudiées.[-]

Quelle responsabilité avons-nous en tant que contemporain de nouveaux massacres ethniques ? La Communauté internationale doit-elle poursuivre les responsables des génocides ? La solution aux problèmes passe-t-elle par un repli nationaliste ? Faut-il rêver à l'homogénéité du peuple ou réfléchir à l'intégration harmonieuse des nouveaux arrivés ? Une démocratie peut-elle coexister avec l'extrême droit ? Ces défis ne minent-ils pas nos démocraties inexorablement ?[-]

Quelle responsabilité avons-nous en tant que contemporains de nouveaux massacres ethniques ? La Communauté internationale doit-elle poursuivre les responsables des génocides ? La solution aux problèmes passe-t-elle par un repli nationaliste ? Faut-il rêver à l'"homogénéité du peuple" ou réfléchir à l'intégration harmonieuse des nouveaux arrivés ? Une démocratie peut-elle coexister avec l'extrême droite ? Et le discours national-populiste actuel, qui ne se réclame plus du racisme mais du droit à la différence, ne conduit-il pas aussi directement à des actes de violence ? Peut-on accepter l'installation d'une société duale qui banalise les exclusions ? En un mot, ces défis ne minent-ils pas nos démocraties inexorablement ?[-]

Qu'est-ce qu'être jeune, aujourd'hui, lorsqu'on vit dans les territoires qui relèvent de l'Autorité palestinienne ? En 1987, la première Intifada mobilisait massivement les jeunes Palestiniens, convaincus que leur lutte conduirait à l'instauration d'un état palestinien. En 1993, les accords d'Oslo semblaient s'approcher de cet objectif. Depuis, l'espoir a cédé la place au désespoir, et celui-ci est au cœur de la seconde Intifada, lancée en 2000. Si la plupart d'entre eux maintiennent cet objectif politique national, tous développent un pessimisme absolu quant aux chances de sa réalisation. La vie quotidienne de ces jeunes est extrêmement dégradée, et comporte bien d'autres préoccupations que celles directement politiques et géopolitiques études, travail, religion, relations familiales, amoureuses, etc. Lors de la première Intifada, vie privée et vie publique centrée sur l'objectif national se combinaient aisément, et le militantisme apparaissait comme un moyen d'améliorer la situation dans tous les domaines de l'existence. Désormais cette articulation n'est plus possible. L'engagement est devenu, tout à la fois, nécessaire et sans espoir
(Texte repris, en partie, au dos de l'ouvrage)[-]