Documents VIE QUOTIDIENNE 1 607 résultats

"J'avais six mois quand ma mère s'est rendue compte que je me raidissais dès qu'elle me prenait dans ses bras. Quelques semaines plus tard, comme elle me faisait des câlins, je me suis mise à la griffer et à me débattre, comme un animal pris au piège". Le diagnostic tombe comme un couperet : la petite Temple est autiste. Pourtant, des années plus tard, se jouant du verdict des experts, elle entreprend des études supérieures et depuis mène une carrière professionnelle réussie. Un témoignage unique sur l'autisme vécu de l'intérieur.[-]

Singuliers, les personnages de ces textes brefs et cinglants ? Non. Banals. M. et Mme Toulemonde. Ils peuvent détester les jeunes, les vieillards ou les policiers. Ils peuvent avoir peur des Noirs, des Juifs, des Chinois, des Arabes, des Tziganes, des homosexuels. Ils ont peur et réagissent par la haine, le mépris, le désir de meurtre, voire son accomplissement, et jusqu'à la profanation. Moments de notre vie quotidienne où s'entremêlent la platitude et l'horreur, ressaisis avec virulence dans les mises en scène sans bavure de Zimmermann. Une écriture sèche et violente qui nous atteint au défaut de notre cuirasse humaniste, là où nous sommes tous des racistes ordinaires.[-]

La responsabilité parentale constitue sans nul doute la tâche la plus engageante et la plus difficile qui incombe à des êtres humains. Mais lorsque l'enfant est handicapé, elle se révèle bien plus délicate et complexe encore. Elle exige des parents non seulement du courage dans le quotidien, mais aussi la force de se battre sur tous les fronts : avec les médecins, les éducateurs, les enseignants, les administrations... et les autres, qui ne viennent pas à la rescousse quand ils sont attendus. Depuis que le rideau épais du handicap est tombé sur leur vie, l'éclairage est différent : l'univers et ceux qui le peuplent, les événements et le temps ont pris à leurs yeux un relief particulier. Leurs représentations des réalités existentielles se sont profondément modifiées.[-]

Les personnes handicapées semblent avoir basculé dans une "autre dimension d'être", pourquoi ? Quels sont leurs espoirs, leurs difficultés spécifiques, leurs attentes, leurs déceptions, leurs révoltes ? Comment parviennent-elles à surmonter l'épreuve traumatique de la révélation et de la prise de conscience du handicap et à faire choir les barrières artificielles ou naturelles qui lui sont liées ? Comment réussissent-elles à porter le poids des contraintes, des dépendances multiples, du regard des autres ? Comment maintiennent-elles la communication avec ceux qui, ne vivant pas les mêmes difficultés, semblent ne plus habiter la même planète ? Quelle est l'influence de l'attitude des autres ? Qu'attendent-elles de leur famille, du système éducatif, des milieux professionnels, de la société ? Comment réussissent-elles à vivre "normalement" et à se réaliser ? Quels sont les facteurs aidants ou au contraire entravants ? Charles Gardou a demandé à quelques-unes d'entre elles de revisiter leur itinéraire. Leur quotidien prend ainsi chair et visage.[-]

Ce livre nous parle de rencontres entre accueillantes, professionnelles de centres d'hébergement, et femmes accueillies. Pour ces femmes qui ont été en butte à de grandes violences, à de graves humiliations, sortir de l'isolement, se défaire de la peur et de la honte constitue un trajet difficile. Autant de femmes, autant de parcours, mais rares celles qui pourront trouver une issue à la violence sans soutien. C'est l'histoire, la mise en place, le déroulement de soutien dont ce livre tente de rendre compte.[-]

Réalité complexe et multiforme, le rituel exige dans son appréhension une approche transculturelle et multidisciplinaire ; c'est ce que cet ouvrage démontre : d'une part, en s'étayant sur un éventail pluriculturel de pratiques rituelles (en Amérique centrale, en Afrique, en Asie, en Europe et dans l'Océan indien), d'autre part en donnant la parole à des chercheurs de disciplines différentes (anthropologue, psychanalyste, historien...). En dépit de cette diversité culturelle sous-tendue par divergentes conceptions de la vie et de la mort, un certain nombre de constantes ou de complémentarités se dégage de l'analyse de ce phénomène social, ce qui permet d'en repérer les mécanismes et les fonctions comme les significations profondes. [-]

"La piste du linge permet de découvrir un paysage conjugal insolite ; où les gestes disent le contraire des mots et les mots des pensées ; où la parole est une façon de se taire et le silence une façon de parler ; où le rire et les larmes portent un message identique ; où les compétences se paient au lieu de rapporter, où le don de soi généreux se monnaie. Ce paysage est en pleine recomposition, notamment au début : le couple ne se forme plus comme il y a une ou deux générations, l'intégration conjugale est devenue un processus lent et beaucoup plus complexe. Le rapport au linge est central dans ce changement : ce n'est pas un hasard si le repassage se fait problématique pour raison conjugale, si le port du jean ou l'achat du lave-linge constituent désormais des indicateurs de conjugalité. La piste du linge permet enfin de comprendre pourquoi l'idée de partage égalitaire des tâches domestiques entre hommes et femmes ne parvient à s'appliquer que de façon limitée, pourquoi les deux conjoints recomposent l'inégalité même quand ils ne le souhaitent pas. Là encore la réponse est dans les gestes qui disent le contraire des mots et des idées. La piste du linge évite d'être trompé par ces masques."[-]

Aujourd'hui, nul n'ose prétendre savoir guérir l'autisme. En revanche, Eric Schopler nous enseigne comment ne pas surhandicaper l'enfant autistique et comment ne pas stresser ou agresser inutilement un groupe familial déjà soumis à une très grande épreuve.
Dans cet ouvrage, les auteurs nous livrent une méthodologie qui permet d'atténuer l'immense détresse des individus autistiques er de leurs proches en enseignant aux uns et aux autres comment communiquer, comment partager, donc comment vivre ensemble dans les meilleures conditions possibles.[-]

Qu'est-ce qui fait que certaines personnes arrivent à rester bien insérées dans la société quand d'autres glissent vers l'exclusion ? Pourquoi les uns mènent-ils leur barque tandis que d'autres partent à la dérive ? L'exclusion est à la mode. Tout le monde y va de son couplet sur la souffrance des exclus et la nécessaire solidarité avec eux. Mais peut-être la volonté unanime de la faire disparaître n'est-elle qu'un vaste bluff auquel nous participons tous plus ou moins. Les discours officiels décrétant la lutte contre l'exclusion et les belles affirmations de solidarité avec les exclus ne cachent-ils pas des projets sociaux et des engagements personnels plus réservés ? N'est-ce pas nous qui fabriquons les exclus ? S'il en est ainsi, à quoi nous servent-ils ?[-]