Documents FNASAT-GENS DU VOYAGE 4 résultats

Ils vivent en France, en Espagne, au Portugal mais également au Brésil, au Mexique, aux Etats-Unis, ailleurs en divers points du globe. Les gitans forment l'une des principales composantes de l'univers tsigane. Malgré des siècles de négation et d'assimilation implacable, ils sont parvenus à maintenir et à développer une identité culturelle aussi forte que dynamique. Les gitans sont à l'origine du flamenco et l'on compte parmi eux une pléthore d'artistes qui honorent autant la musique que la peinture. C'est à la découverte de cet univers poignant, de son histoire et de ses valeurs que ce numéro est consacré.[-]

Plus de 8 millions d'Européens vivant principalement en Europe centrale et orientale sont des Roms. Les médias les dépeignent le plus souvent comme une population de réprouvés, balottés d'un Etat à l'autre, des étrangers n'entraînant que mépris, méfiance ou indifférence à leur égard. Leur histoire est mal connue et leur culture fait l'objet de nombreux préjugés. Bien qu'immergés dans des sociétés qui cherchent à les contrôler d'une manière ou d'une autre, les Roms sont pourtant parvenus à maintenir une singularité culturelle et à donner un sens à leur destinée. Le présent dossier aborde ce phénomène en proposant des éclairages sur leur situation dans l'Empire ottoman puis à l'époque communiste, sur leur situation actuelle et leur expression ethnique dans des pays aussi différents que la Tchéquie et la Slovaquie, la Slovénie et les autres Etats issu de l'ancienne Yougoslavie, la Roumanie, la Bulgarie et la France.[-]

Les migrations sont étroitement associées à l'histoire des populations tsiganes. C'est par elle que les ancêtres des Roms, des Manouches, des gitans et des Sinti sont entrés en Europe. C'est au fil de longs déplacements qu'ils se sont ensuite dispersés sur le vieux continent, puis dans le monde entier. Ces mouvement se poursuivent encore sous nos yeux aujourd'hui. Il ne faudrait pas pour autant croire que les Tsiganes maintiennent une telle mobilité, sous l'impulsion d'un quelconque atavisme, ni fermer les yeux sur la volonté qu'affichent un certain nombre d'entre eux de poursuivre une route déjà bien longue. Eviter l'amalgame, s'informer sur la complexité du phénomène, comprendre les rouages des déplacements tsiganes et en recenser les causes, voilà qui amène la revue à proposer ce numéro. Les articles font le point sur ces migartions dans plusieurs pays européens, les situent dans l'histoire, proposent des analyses, adoptent un point de vue économique, politique, sociologique ou ethonologique.[-]

Les manouches forment l'un des principaux groupes tsiganes d'Europe occidentale. Dans le courant du 19ème siècle, ils quittent en grand nombre le nord de l'Alsace et l'est de la Lorraine pour découvrir de nouvelles contrées et s'y installer. L'époque est dure. La méfiance est grande à l'égard des itinérants qui vont être soumis à des mesures de contrôle de plus en plus humiliantes au nombre desquelles le carnet anthropométrtrique de sinistre mémoire. Mais les Manouches résistent, à leur manière, s'insèrent dans l'économie locale, sans y perdre leur âme, font du respect mutuel l'un des pôles majeurs de leur sociabilité, expriment dans diverses activités du quotidien, une identité forte, aux multiples facettes, dont le rapport au hérisson n'est pas le moins surprenant. C'est à leur découverte que ce numéro est consacré.[-]