Documents FORUM BRUXELLOIS DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ 36 résultats

Le SMES-B (Santé Mentale et Exclusion Sociale) et Infirmiers de rue proposent à des sans-abri de passer directement de la rue à un logement à eux. Le Forum bruxellois de lutte contre la pauvreté évalue, jusqu'en 2015, ces nouveaux dispositifs dits de « Housing First ». Les projets bruxellois sont associés à des initiatives similaires à Anvers, Gand, Liège et Charleroi. Ces nouveaux chantiers d'expérimentation sociale sont regroupés au sein du Housing First Belgium qui mutualise l'expertise et l'expérience de chacun. [-]

A Bruxelles, les Smes-B et Infirmiers de rue proposent à des sans-abri de passer directement de la rue à un logement à eux. Les projets bruxellois sont associés à des initiatives similaires à Anvers, Gand, Liège et Charleroi. Ces expérimentations sociales sont regroupées au sein de "Housing First Belgium". De plus en plus encouragée en Europe, cette approche davantage orientée vers le logement constitue, selon certains, un véritable changement de paradigme. D'autres y vient une piste supplémentaire qui, associée aux dispositifs plus anciens, permet de diversifier les réponses à la multitude de problématiques que présentent les sans-abri.[-]

La question posée aux sociétés par la mendicité a été historiquement appréhendée de trois manières : par la tolérance, par la répression et par l'aide sociale. En Belgique, il faut attendre 1993 pour que le législateur abroge les dispositions répressives ou quasi-répressives concernant les mendiants. Ce changement de paradigme fut une évolution majeure dans le traitement juridique de la mendicité et, pourrait-on penser, la fin de la réponse répressive. Toutefois, c'est loin d'être le cas, analysent les auteurs de cette contribution. Car la tentation répressive est toujours bel et bien présente aujourd'hui, non seulement dans le discours des responsables politiques, mais également dans le corpus juridique. Cette repénalisation s'exprime de trois manières : via une répression administrative communale, via la répression de la mendicité avec enfants et via la répression de la mendicité dans les transports en commun. Et que nous soyons riverains ou de passage, nous assistons à une nouvelle criminalisation de la pauvreté que les politiques organisent, expliquent-ils, en notre nom.[-]

L'innovation sociale est une ombre sur le mur de la caverne
de Platon : plus on tente d'en parler avec un certain degré de généralité, par exemple pour la définir, plus on l'abstrait de son contexte. Or, c'est justement ce contexte qui la définit. Car l'essentiel en matière d'innovation sociale, c'est la notion d'"avant/après", pose Thomas Lemaigre dans cette contribution qui renvoie à l'Inventaire de l'innovation sociale (à télécharger sur www.fblp.be). Les modèles réellement innovants constituent en effet une rupture, et remettent donc en question les positions établies. L'innovation sociale représente pour les conservatismes une épreuve au sens fort du terme. Et même dans l'esprit des plus progressistes d'entre nous, elle pose au moins trois questions. En matière de lutte contre la pauvreté, l'innovation sociale et l'action publique sont-elles antinomiques? L'innovation sociale est-elle le cheval de Troie d'une déclinaison néo-libérale des politiques sociales? Bref, l'innovation sociale est-
elle vraiment une thématique pertinente aujourd'hui à Bruxelles compte tenu des défis sociaux à relever ?[-]

La manière dont on pense la question sociale influe sur celle dont on conçoit les politiques. Globalement, on peut en distinguer deux conceptions. Soit les enjeux sociaux sont vus comme une question spécifique (la pauvreté) nécessitant un traitement à part (la lutte contre la pauvreté), soit comme une question générale nécessitant une politique globale (le redistribution des richesses). L'opposition entre ces approches macrosiale et microsociale ne relève pas que de discussions techniques. En pointant des causes macrosociales, on aura tendance à mettre en avant la responsabilité collective de la société. L'approche microsociale, par contre, se focalisera sur des explications (et donc des responsabilités) individuelles. C'est à ce glissement du collectif vers l'individuel que l'on assiste depuis 30 ans.[-]

Durant les fameuses "Trente Glorieuses", le modèle de l'État social a constitué un dispositif remarquablement articulé et, à bien des égards, efficace de lutte contre les inégalités sociales. dans cette contributions, Bruno Vinikas analyse les processus historiques ayant permis l'émergence de ces dispositifs de redistribution. Il expose également les phénomènes qui, depuis le début des années 1980, ont conduit à leur asphyxie et à leur dégradation progressive.[-]

Si la pauvreté a malheureusement de l'avenir en Région bruxelloise, le secteur de l'action sociale fait sans cesse preuve d'inventivité pour s'adapter au présent et prévoir le futur. A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la pauvreté 2014, c'est cette créativité, cette audace, cet esprit d'à-propos que le Forum bruxellois de lutte contre la pauvreté a voulu mettre en évidence. Sont ici décortiqués et contextualisés 34 modèles qui inspireront les professionnels et les politiques. Car en proposant de nouvelles méthodologies et en répondant à de nouveaux besoins, les projets d'innovation sociale questionnent en miroir, mais de manière concrète, les lacunes des politiques de lutte contre la pauvreté.[-]