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Par sa connotation commune et naturelle, le mouvement de l'enfant est souvent traité de manière secondaire, voire réductrice. Envisagé sous l'angle purement mécanique, il ne permet pas de révéler tout son potentiel.
Au-delà de l'aspect physique et physiologique qui implique le corps, le fait même de bouger renvoie intrinsèquement à une perspective inattendue : celle d'une projection dans un autre espace à appréhender, intime et originel. Dans ce sens, la proprioception, qui engage le tout-petit à l'action, nous fournit des renseignements précieux sur sa vie psychique. Par effet miroir, quand un bébé se déplace il interroge notre histoire en testant notre capacité à nous adapter à une situation nouvelle. Or, dans la petite enfance, si les mouvements fonctionnent de façon prédictive, ils restent souvent imprévisibles pour l'adulte ! Notre zone de confort peut vaciller, bousculant dans l'instant nos habitudes. On peut alors parler d'un voyage initiatique où chacun serait invité à se libérer de ses propres peurs pour appréhender de nouveaux défis.[-]