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L'adolescence est une période de grande vulnérabilité à tous les niveaux. Les transformations du corps, médiées par un bouleversement hormonal, s'accompagnent de modifications profondes complexes du cerveau et du psychisme. La maturation des centres de l'émotion et du raisonnement est rarement coordonnée, ce qui se traduit par une instabilité émotionnelle...
Au sommaire :
-Comprendre pour mieux agir
-Un état des lieux du risque suicidaire à l'adolescence
-Liens entre conduites automutilatoires et suicidaires chez les adolescents
-Les tentatives de suicide des préadolescents
-Idées suicidaires et tentatives de suicide à adolescence en contexte migratoire
-Acceptabilité du dépistage systématique des adolescents suicidants aux urgences[-]

Les violences sexuelles semblent avoir un impact plus important sur la santé mentale que d'autres formes d'événements traumatiques. La prise en charge médico-psychologique précoce des personnes qui en sont victimes apparaît donc comme un enjeu majeur de santé publique contenu de leur fréquence. Il existe des prises en charge médico-psychologiques immédiates formalisées proposées précocement aux victimes d'événements traumatiques collectifs. Ce présent travail a pour but de rechercher s'il en existe pour les victimes d'agression sexuelle. Une revue systématique de la littérature a été réalisée en explorant les bases de données Pubmed, PsycINFO et SUDOC. La prise en charge médico-psychologique immédiate des personnes victimes d'agression sexuelle est consensuelle concernant le dispositif d'accueil des victimes, leur évaluation initiale, les interventions psychologiques et l'information à leur délivrer. Concernant les soins spécifiques, il n'y a pas de concordance sur l'intervention systématique ou pas d'un professionnel spécialiste en santé mentale ni sur les traitements médicamenteux à employer. Quant à l'orientation des patients, après les urgences, vers les services de santé mentale, les avis sont partagés. De nombreux aspects de la prise en charge médico-psychologique immédiate habituellement proposée aux victimes d'événement traumatique collectif seraient recommandés pour les victimes d'agression sexuelle, sous réserve d'une formation spécifique des soignants et d'une organisation des services d'urgence dans un souci d'articulation avec les différents intervenants sanitaires (gynécologie, médecine légale et psychiatrie), judiciaires et sociaux, dans une perspective dynamique tenant compte de l'évolution potentielle propre à chaque victime.[-]