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L'idée d'un déficit global d'imitation dans l'autisme existe depuis de nombreuses années. Actuellement, de plus en plus de travaux amènent à nuancer cette idée en montrant que même les enfants avec les profils autistiques les plus sévères sont capables d'imiter sous certaines conditions. Toutefois, nous ne disposons pas encore de données longitudinales relatives aux trajectoires développementales des différentes formes d'imitation chez les enfants présentant un TSA. Ainsi, l'objectif de cette étude est : 1) d'étudier les trajectoires développementales de l'imitation spontanée, de l'imitation provoquée et de la reconnaissance d'être imité.e. chez des enfants ayant un TSA ; 2) d'identifier les facteurs intra-individuels associés aux performances imitatives mesurées ; et 3) d'examiner les relations entre chacune des trois formes d'imitation évaluées et le développement cognitif et communicatif. Quel que soit leur âge, les enfants présentant un TSA peuvent progresser dans les différentes formes d'imitation. Cela témoigne de l'intérêt d'évaluer régulièrement leurs compétences dans ce domaine, notamment pour leur proposer un programme d'entraînement individualisé. Sur ce point, nos résultats soulignent la nécessité de ne pas se centrer exclusivement sur l'entraînement à l'imitation sur commande, mais également de soutenir la communication par l'imitation.[-]

Cette recherche étudie les trajectoires développementales relatives à la compréhension du langage non littéral par les enfants et adolescents avec un trouble du spectre de l'autisme. Cette étude longitudinale sur 12 mois porte sur trois formes principales de langage non littéral nécessitant un traitement inférentiel de plus en plus coûteux : les demandes indirectes, les expressions idiomatiques et l'ironie. Les performances de 12 enfants et adolescents avec un TSA sans trouble du développement intellectuel sont comparés à leurs témoins appariés en âge, sexe et niveau langagier. Plutôt qu'un déficit global stable, les résultats mettent en avant une altération partielle et évolutive des capacités inférentielles chez les participants avec un TSA. Cette étude ouvre des perspectives cliniques au niveau de l'évaluation de la compréhension du langage non littéral par les personnes avec un TSA.[-]