Documents Soins palliatifs - Revue internationale 7 résultats

L'analgésie contrôlée par le patient ou PCA, par voie intraveineuse ou sous-cutanée, rend celui-ci autonome dans la gestion de ses douleurs. En soins palliatifs, cette technique permet la délivrance d'un débit continu d'opioïdes et autorise le patient à déclencher des bolus prédéfinis. La PCA est indiquée en cas de douleurs moyennes à sévères non soulagées par des antalgiques du troisième palier, administrés sous forme orale, transdermique, ou en discontinu. La prescription, la programmation, la mise en place et la surveillance de ce mode d'antalgie nécessitent la vigilance d'une équipe interdisciplinaire formée. Elle permet d'encadrer et sécuriser l'administration d'opioïdes chez les patients hospitalisés et en ambulatoire, contribuant ainsi à favoriser leur retour ou leur maintien à domicile.[-]

La cachexie augmente le risque d'échec thérapeutique et diminue la qualité de vie des patients atteints de cancer. Ceux présentant un risque nutritionnel doivent être adressés à un diététicien. Les interventions nutritionnelles comprennent en premier lieu l'adaptation des repas et les suppléments nutritionnels oraux. Lorsque la cachexie est plus sévère, une nutrition artificielle est indiquée chez les patients avec un score de performance de Karnofsky (KPS) égal ou supérieur à 40 et une espérance de vie de plus de 6 semaines. Quand le système digestif est fonctionnel, la nutrition entérale est recommandée. La nutrition parentérale montre les mêmes bénéfices mais nécessite une surveillance étroite. La décision de stopper la nutrition artificielle est influencée par la condition médicale, les souhaits du patient et le contexte socioculturel.[-]

Les soins palliatifs ont pour objectif d'améliorer la qualité de vie et les symptômes des personnes atteintes de maladies potentiellement mortelles. Les traitements symptomatiques de la dyspnée réfractaire lors de pathologies pulmonaires évolutives (morphine, oxygène, hypnose, réadaptation respiratoire) ont souvent un effet limité. Ces mesures sont d'autant plus efficaces si elles sont proposées précocement dans la prise en charge holistique du patient. Cet article illustre et décrit, à partir d'une situation clinique, ces modalités thérapeutiques et les collaborations établies entre les équipes de soins palliatifs et de pneumologie aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG).[-]

La dépression, l'anxiété et la détresse existentielle liées aux maladies terminales ont un impact majeur sur la qualité de vie des patients. Les psychédéliques apparaissent comme des catalyseurs pour l'exploration réflexive, introspective et parfois spirituelle dans le cadre d'une psychothérapie, avec des effets bénéfiques multiples potentiellement rapides et durables. La thérapie assistée par psychédéliques (TAP) combine la préparation, la prise de substances et l'intégration des expériences pour faciliter l'avènement de changements psycho spirituels profonds. Malgré les obstacles méthodologiques et administratifs, l'intérêt pour cette approche novatrice continue de croître en raison de son potentiel à offrir des rémissions là où les approches conventionnelles s'avèrent peu efficaces.[-]

Une étude qualitative a été réalisée afin d'explorer dans quelles mesures le raisonnement clinique infirmier influence la prise en charge de la souffrance existentielle du patient en soins palliatifs. Cette étude s'est effectuée sous forme d'entretiens semi-directifs auprès de quatre infirmières spécialisées en soins palliatifs versus quatre infirmières non spécialisées, en établissement hospitalier de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Les infirmières spécialisées et non spécialisées établiraient toutes une démarche clinique (repérer-explorer) et une démarche de soins (agir) vis-à-vis de la souffrance existentielle en soins palliatifs. Or, il est révélé des savoirs théoriques et pratiques approfondis et créatifs chez les infirmières spécialisées en soins palliatifs. L'étude met en lumière la perspective de faire évoluer le raisonnement clinique infirmier sur les dimensions spirituelle et philosophique, puis de se pencher sur les savoirs pratiques et expérientiels des infirmières spécialisées au sujet de la souffrance existentielle. Cette recherche montre que l'expérience spécialisée en soins palliatifs contribuerait à sous-tendre le raisonnement clinique des infirmie(è)r(e)s pour repérer-explorer et agir face à la souffrance existentielle du patient. Par ailleurs même sans une expérience spécialisée en soins palliatifs, les infirmières sont attentives à l'état de souffrance du malade mais en manque de repère pour une réalisation adaptative de leurs démarches cliniques et de soins auprès du patient.[-]

Les valeurs humanistes des soins et l'approche relationnelle au cœur du caring concordent avec les valeurs véhiculées en soins palliatifs. Cette étude propose de comprendre la pratique du caring en soins palliatifs auprès de patients en fin de vie. Le cadre repose sur la Théorie du Human Caring de Watson (1979). Une étude qualitative a été réalisée. Les données ont été collectées auprès de l'infirmière spécialisée, l'infirmière-chef et les infirmières en oncologie (n = 9), par des entrevues individuelles, l'observation directe non participante et le journal de bord. L'analyse des données a permis de mettre en lumière une réalité substantielle de la pratique infirmière du caring en soins palliatifs à travers la compassion, la présence, le respect et l'écoute active, tout en plaçant la personne au cœur du soin. Ainsi, l'approche de caring est considérée comme une solution intéressante pour une pratique professionnelle optimale en soins palliatifs.[-]

Infirmière au sein d'une unité hospitalière de soins palliatifs spécialisés à l'hôpital de Bellerive, ce projet sur « le suicide assisté: l'accompagnement des soignants, une nécessité» est réalisé dans le cadre du « Certificate of advanced studies Soins palliatifs et personnes âgées » à la Haute école de santé de Genève. La loi sur le suicide assisté ayant évolué, les équipes soignantes doivent désormais tenir compte du souhait d'un patient qui désire réaliser une démarche d'assistance au suicide assisté dans l'unité de soins où il est hospitalisé. L'application de la loi impose une réflexion sur l'organisation des soins et sur la collaboration interprofessionnelle entre les soignants et l'association Exit, qui intervient au sein des Hôpitaux Universitaires de Genève, à la demande du patient.[-]