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Peut-on raisonnablement défendre la suppression de l'évaluation du discernement dans l'appréciation de la responsabilité pénale des infracteurs ? Si une telle question peut à première vue sembler purement rhétorique, de récentes propositions de réforme de l'article 122-1 du Code pénal suggèrent qu'il n'en est rien. Une recommandation, publiée dans les Annales Médico-Psychologiques (Bouchard, 2018), de réécriture dudit article s'appuie même explicitement sur une argumentation en faveur de l'abandon des concepts – légitimement jugés insuffisamment précis – d'abolition et d'altération du discernement, auxquels devrait se substituer l'idée, supposément moins équivoque, d'un lien de causalité nouant (de façon « exclusive » ou non) la présence d'un trouble mental et la commission des faits. Nous nous proposons ici de démontrer en quoi le raisonnement censé justifier l'évacuation de l'examen de la qualité du discernement – remplacé par une estimation de type causal particulièrement ambitieuse – repose sur des prémisses éminemment controversables et nous achemine en outre vers d'insurmontables difficultés évitées par le texte actuel.[-]

Les femmes commettent moins d'homicides que les hommes et cela dans la plupart des pays. Il existe peu d'écrits portant sur les femmes responsables d'homicide. Nous allons tout d'abord introduire l'évolution de la vision de la criminalité chez les femmes puis définir ses liens avec les maladies mentales. Au travers d'une population de femmes souffrant de troubles mentaux, nous allons tenter de définir leurs principales caractéristiques et leurs particularités. Pour cela, nous nous appuierons sur différentes études réalisées au sein de l'Unité pour Malades Difficiles Henri Colin dans le Pavillon des femmes (une étude rétrospective à propos de femmes ayant commis des homicides, hospitalisées dans ce service, une étude rétrospective sur des femmes responsables de filicides prises en charge dans ce même pavillon, une étude clinique descriptive portant sur la population hospitalisée dans toutes les unités de Malades Difficiles de France). Nous l'illustrerons par le cas clinique d'une patiente prise en charge après un homicide et tenterons de retrouver dans son parcours et ses symptômes des éléments qui rétrospectivement alertent sur une possible dangerosité.[-]

"L'importance d'environnements calmes avec une qualité acoustique adéquate est cruciale pour soutenir les enfants dans leurs activités éducatives et d'apprentissage et pour encourager une participation active. Ecouter à l'école dans des environnements bruyants est souvent une activité stressante pour les enfants qui doivent traiter les informations assez rapidement pour construire du sens et apprendre. C'est d'autant plus vrai que les enfants sont jeunes et que les activités sont souvent basées sur le travail en groupe."
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"La confrontation de perspectives (CP) est un processus sociocognitif consistant à se représenter et comparer deux points de vue simultanément d'un même objet en comprenant qu'ils sont différents. Ce processus permet de donner du sens à deux représentations conflictuelles comme dans les énoncés suivants - "la roche est devant l'arbre" et "la roche est derrière l'arbre" - qui comportent un conflit dans la mesure où il est impossible qu'ils se fondent sur l'expérience visuelle d'un même sujet au même instant. Pour comprendre que ces deux affirmations peuvent correspondre à une même situation, l'enfant doit concevoir que lui et un tiers peuvent se représenter différemment la relation visuo-spatiale entre "la roche" et "l'arbre" selon la position spatiale de chacun."
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"Parmi les nombreux défis auxquels sont confrontés les parents figure celui des compliments dans l'éducation des jeunes enfants. Certains parents estiment qu'il est important de féliciter les enfants pour les encourager tandis que d'autres craignent que l'excès de propos élogieux ne leur nuise. Afin que les parents et les professionnels se forgent leurs propres opinions et sachent reconnaître quand et comment féliciter les enfants, nous présentons ici quelques outils et pistes."
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Les distorsions cognitives sont des processus mentaux qui agissent sur l'individu et qui régissent en partie son rapport au monde. Elles s'installent de manière très précoce et dépendent directement des premières expériences de vie desquelles un apprentissage implicite sur le monde et sur soi va avoir lieu. Ces apprentissages sont personnels et biaisés. De ces derniers vont dépendre les filtres cognitifs que l'individu va renforcer à la manière d'un cercle vicieux. Les informations sélectionnées dépendent de ces filtres, et les processus de traitement de ces informations vont dépendre des distorsions du sujet. Ces processus mentaux se retrouvent chez tout un chacun ; néanmoins, certaines populations présentent des spécificités de par leur expérience de vie. C'est le cas des patients ayant une symptomatologie anxio-dépressive, des victimes ou des personnes souffrant de Trouble Stress Post-Traumatique. À la lumière des différentes approches thérapeutiques et des différents traitements qui sont accordés à la dimension cognitive, nous proposons une modélisation sous forme de syllogisme du mode de penser le monde et de s'y confronter des patients ayant un statut de victime. Deux vignettes cliniques permettent d'illustrer cette modélisation. Cette dernière s'enracine dans la philosophie, la psychopathologie cognitive, mais se veut transthéorique et peut être utilisée, peu importe l'obédience du thérapeute[-]

L'homicide conjugal et le filicide figurent parmi les homicides intrafamiliaux les plus fréquents à travers le monde. Ces deux types d'homicides font l'objet d'un intérêt croissant dans la littérature scientifique au cours des dernières décennies. Les hommes auteurs d'un filicide ou d'un homicide conjugal partagent de nombreuses caractéristiques psychosociales. Néanmoins, la recherche a mis en évidence différents profils. L'objectif de la présente étude est de mieux comprendre qui sont ces hommes qui tuent un ou plusieurs de leurs enfants ou leur partenaire intime et ce qui les distingue. Dans cet entretien avec Jean-Pierre Bouchard, Suzanne Léveillée et Carolanne Vignola-Lévesque répondent aux questions reliées à cet objectif à partir de la littérature existante et de leurs résultats de recherche. Les chercheures relèvent les différents profils d'auteurs d'un filicide ou d'un homicide conjugal dégageant ainsi leurs caractéristiques similaires et distinctes, puis présentent une typologie à partir de données québécoises incluant trois profils distincts. Enfin, elles ajoutent des pistes d'intervention visant à optimiser la prévention des homicides intrafamiliaux.[-]

Les unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) sont des dispositifs récents en France pour le soin en psychiatrie à des personnes détenues. Celles-ci s'inscrivent dans une histoire et un contexte plus large d'imbrication santé–justice. Cet article propose une lecture contextuelle du soin au sein de l'UHSA où nous exerçons. Autour de l'axe espace–temps nous avons décodé des manières de lire le vécu et l'expression psychopathologie des troubles de personnes incarcérées. L'écrasement de l'espace et du temps nous paraît particulièrement prégnant dans le milieu carcéral et demande parfois des solutions autres. L'hospitalisation dans nos murs en est une et certains patients reviennent régulièrement. L'UHSA au niveau de l'espace, du temps et de la relation, prend en charge et accompagne les patients dans un décalage du monde carcéral. À partir des modes d'entrée dans le soin, avec ou sans consentement, se lisent des manières d'être hospitalisé et de s'approprier les soins. Notre hypothèse est que ce lieu permet une sortie ou un enfermement supplémentaire en milieu hospitalier.[-]