Un « métier impossible ». Pour Sigmund Freud, éduquer relèverait, au même titre que gouverner ou analyser, d'une mission dont « on peut d'emblée être sûr d'un succès insuffisant ». Difficile en effet de parvenir tout à la fois à transmettre des connaissances, maîtriser sa classe, éveiller la curiosité, apprendre les règles du vivre ensemble et former de futurs citoyens. Le défi apparaît d'autant plus difficile à relever que le contexte est marqué trop souvent par un manque de moyens, des classes pléthoriques voire une perte de sens des missions originelles du métier.
Certes, tout le monde reconnaît le rôle clé que jouent les enseignants. Sur le plan international, les ODD des Nations Unies, en particulier l'Objectif no 4, reconnaissent l'importance des enseignants dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030. Pourtant, la profession est mise à mal. De fait, la profession peine à attirer de nouvelles recrues. Après quelques années d'exercice, de nombreux enseignants jettent l'éponge. Mais au-delà des chiffres, des statistiques et des manchettes alarmantes, il existe pourtant des enseignants que le contexte difficile ne décourage pas. Des enseignants qui continuent d'assurer les cours dans le plus grand dénuement, à des classes pléthoriques. Des enseignants qui choisissent de s'adresser à des apprenants aux parcours de vie accidentés, en rupture avec le système scolaire ou dans des zones reculées. Des enseignants pour qui faire cours est un engagement, un combat quotidien. Ce sont ces professeurs que le Courrier met aujourd'hui à l'honneur.

Lieu edition : Paris

Thème : ENSEIGNEMENT

Langue : Français

Date encodage : 22/11/2019