Se mettre au vert
TRONTIN Thierry ; NORYNBERG Patrick ; ET AL.
29 juin au 6 sepembre 2021
1298-1299 - numéro spécial 11
p. 6-46
ASPECT SOCIO-ECOLOGIQUE ; SUREXPLOITATION ; SURPOPULATION ; NOURRITURE ; CAPITALISME ; CULPABILITE
156269
Centre de Ressources Documentaires
Aux premières lignes, les travailleurs sociaux devront y répondre. Pourtant, le sujet reste à la marge, peu saisi dans les instituts de formation, médias spécialisés, divers mouvements et réflexions qui agitent le social. Pourquoi ce silence ? Le sujet serait-il brûlant ? Trop politiquement incorrect sous sa vitrine ultra consensuelle ? Qui pourrait s'élever contre une nourriture de qualité, des animaux respectés, des paysages préservés ? L'eau, l'air et la terre, dépollués ? Qui peut encore dire aujourd'hui que nous ne fonçons pas dans le mur avec notre surconsommation, surproduction, surexploitation ? Cuisinée à toutes les sauces, l'écologie fait consensus. Ce consensus explose dès lors qu'il est question de bousculer un modèle économique aujourd'hui indéboulonnable. L'écosocialisme, notamment pensé par le philosophe André Gorz, reste écrasé par le "capitalisme vert" et ses produits financiers. Ce dernier engloutit les contraintes écologiques sans remettre en cause les racines du mal. Et promeut une écologie de responsabilité individuelle culpabilisant au passage les pauvres, souvent les femmes, qui n'arriveraient pas à se plier à ses injonctions. Embarqués dans ces contradictions, les travailleurs sociaux participent de ces mouvements à l'oeuvre. Dans ce numéro, la sociologue Laura Centemeri appelle à plus de subversion, à sortir de la vision individualiste, à repartir du local pour repenser nos modes de fonctionnement collectif. Une piste ?
Thème : ECOLOGIE
Date encodage : 14/09/2021