Les déterminants individuels de la performance sportive, qu'ils soient physiques, physiologiques ou psychologiques, font l'objet d'une littérature dense visant à mieux comprendre ce qui fait qu'un athlète est performant et comment on peut, par le biais de l'entraînement, l'amener à progresser. Dans cette recherche de la performance, il est très vite apparu que l'environnement pouvait jouer un rôle important et certains programmes d'entraînement intègrent aujourd'hui les conditions environnementales comme un levier parmi d'autres (s'entraîner en altitude ou en milieu chaud et humide). Mais si l'environnement est utilisé comme un levier de l'entraînement c'est parce qu'il fait peser sur l'organisme des contraintes physiologiques et psychologiques appelant des adaptations. En effet, le corps humain, exposé de façon répétée à des conditions d'exercice qui dépassent ses capacités initiales, s'adapte. C'est là le principe fondamental de l'entraînement. Or, les contraintes environnementales extrêmes, telles qu'une forte température parfois couplée à une forte hygrométrie, lorsqu'elles ne sont pas maîtrisées, ce qui est le cas en compétition, viennent amplifier le stress imposé à l'organisme, et l'athlète peut, mû par son envie de gagner, aller au-delà de ses limites et s'exposer à des risques importants pour sa santé. L'étude de ces contraintes sur le fonctionnement humain relève donc d'un enjeu majeur. Dans cette première partie d'entretien, les Docteurs Coudevylle, Collado et Sinnapah abordent l'impact négatif du climat chaud sur le fonctionnement psychologique des athlètes ainsi que sur le risque de blessure ou d'accident associé.

N° volume : 180

Thème : PSYCHOLOGIE

Date encodage : 12/07/2022