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Le trouble bipolaire débute typiquement durant l'adolescence, cependant il persiste un important retard au diagnostic, et 35% des patients souffrant de cette pathologie attendent plus de dix ans pour un diagnostic correct et la mise en place d'un traitement approprié. Les raisons de ce retard sont largement documentées, elles incluent des facteurs tels qu'un diagnostic inapproprié en raison de symptômes communs avec des pathologies comme la dépression, les troubles de la personnalité ou le TDAH. Les patients peuvent nier leurs symptômes ou les attribuer à d'autres facteurs, voire ne pas en faire état, ou simplement ne pas reconnaître des symptômes plaisants ou légers comme étant liés à un trouble bipolaire.
Pour toutes ces raisons, il existe un retard à la mise en place d'un traitement basé sur un niveau de preuve satisfaisant, retard qui entraîne l'utilisation fréquente de thérapeutiques inappropriées. Le retard au diagnostic augmente également le risque de développer des comorbidités et interfère avec la possibilité de franchir les étapes développementales liées à l'âge. Tous ces facteurs aggravent encore les conséquences psychologiques et sociales de la maladie. Il est clair qu'un diagnostic approprié est indispensable, et le problème majeur concernant un diagnostic précoce est le fait que le tableau initial est le plus souvent dépressif. Ceci conduit à un délai entre le tableau initial et l'apparition de manifestations caractéristiques telles que manie ou hypomanie.
La Haute Autorité de santé a pris l'initiative, devant ce problème important dans le domaine de la santé mentale, de produire des recommandations concernant le repérage et la prise en charge initiale en premier recours d'un trouble bipolaire. [-]

Cette recommandation de bonne pratique vise à déterminer la place de l'isolement et de la contention en psychiatrie générale. Son objectif est de permettre aux professionnels de santé amenés à recourir éventuellement à ces mesures de dernier recours, d'améliorer et d'harmoniser leurs pratiques, en répondant aux exigences cliniques, éthiques, légales et organisationnelles. La finalité est la sécurité et l'amélioration de la qualité de la prise en charge des patients.[-]

Le périmètre du projet couvre la prévention et la prise en charge : des moments de violence des patients hospitalisés en service de psychiatrie, dont l'abord est spécifique, distinct notamment des situations rencontrées dans le reste de soins, dans les services d'urgence, ainsi que dans le cadre des soins ambulatoires - des moments de violence chez les patients adultes - des moments de violence qui visent autrui. Ce travail concerne les hétéroagressions et non les violences qui relèvent d'une autoagression. Le guide, les programmes et les outils pour l'amélioration des pratiques concernant la prise en charge au sein des services de psychiatries générale. La question des indications d'admission et de la prise en charge en Unité pour malades difficiles (UMD) n'est pas abordée dans ce cadre. La finalité du guide, des programmes et des outils élaborées dans le cadre du groupe de travail "Mieux prévenir et prendre en charge les moments de violence dans l'évoluton clinique des patients adultes lors des hospitalisations en service de psychiatrie" est de renforcer les compétences des équipes psychiatriques pour prévenir et prendre en charge les situations de violence en hospitalisation psychiatrique.[-]