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Il y a 50 ans, l'Abbé Pierre lançait un appel au secours et à la générosité des Français pour aider d'autres Français qui, vivant dans la (parfois grande !) pauvreté, mouraient de froid. Aujourd'hui, c'est le mouvement Emmaüs, fondé par l'Abbé Pierre, qui appelle à l'aide dans ce Manifeste. La différence avec 1954 ? Cet appel n'est pas simplement un appel à poser un geste matériel ou à répondre à une urgence. C'est un appel à la prise de conscience que chacun de nous peut agir sur ce qui ne va pas dans notre société, peut devenir un acteur de la lutte contre la pauvreté, peut participer à la reconstruction du lien social distendu. C'est un appel pour une société meilleure pour tous ![-]

Quand on parle de pauvreté, on parle rarement d'eux, les enfants. On se penche sur les difficultés financières des parents, sur le chômage des parents, sur les problèmes rencontrés par les mères qui les élèvent seules et doivent organiser leur journée entre le travail – lorsqu'elles en ont – et l'éducation des enfants. Mais que sait-on véritablement de la vie quotidienne des enfants, de leurs inquiétudes, des blessures causées par le regard des autres, de leurs rêves déjà occultés ? Deux millions d'enfants pauvres, ce chiffre est un scandale. Que faire ? En 2005, la commission "Familles, vulnérabilité, pauvreté" présidée par Martin Hirsch, patron d'Emmaüs France, a fait le tour de la question de la pauvreté des enfants. Elle a élaboré une série de propositions pour la combattre. L'objectif est simple : la réduire à zéro. Le livre s'appuie sur ces travaux.[-]

Christine a un père qui souffre d'Alzheimer, Paul un fils en situation de handicap et Claire un mari qui vient d'être victime d'un AVC. Ils sont 11 millions à prendre soin d'un proche fragilisé par la maladie, le handicap et/ou le grand âge. Ils font partie de ces « aidants » qui s'ignorent, qui donnent de leur temps, de leur énergie et leur vie pour des proches, des voisins, des amis. Il faut aujourd'hui réussir à combiner travail, famille et aide à des personnes en difficulté, avec un poids affectif, physique, financier peu considéré. L'auteur a été elle-même aidante à son insu, et cela l'a interrogée. Elle a fondé "La Compagnie des Aidants" pour former, accompagner, soutenir ces aidants, indispensables auprès de leur proche fragilisé, souvent invisibles aux yeux de tous. En parallèle, elle lutte pour leur reconnaissance et leur prise en compte dans toutes les sphères de la société. Elle nous fait découvrir son histoire et celle de nombreux aidants qu'elle a croisés sur son chemin. Des histoires d'amour, d'engagement, de responsabilité, de culpabilité et, trop souvent, de sacrifices. Mais ce sont aussi de multiples informations, conseils, points d'attention qui font de ce livre un guide précieux pour tout aidant. (note de l'éditeur)[-]