Documents COURTOIS Robert 10 résultats

Le concept d'addiction à l'alimentation fait l'hypothèse qu'il est possible de développer une addiction vis-à-vis de certains aliments (i.e., aliments riches en sucre, en graisse ou en sel, notamment les aliments industriels), avec des symptômes similaires aux autres addictions : "craving" et perte de contrôle vis-à-vis de ces aliments, existence de dommages et poursuite du comportement malgré les dommages. L'objectif de cet article était de présenter une revue du concept d'addiction à l'alimentation : pertinence du modèle addictif pour certaines formes de compulsions alimentaires, origines, modalités de mesure (questionnaires "Yale Food Addiction Scale original" et " Yale Food Addiction Scale 2.0", basés sur l'extrapolation des critères DSM-IV-TR et DSM-5 de troubles addictifs au domaine de l'alimentation) et présentation d'implications pour certains patients dont les patients en transplantation hépatique, en chirurgie bariatrique et ceux souffrant d'un TDAH ( Trouble Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité) associé à une obésité.[-]

Les représentations sociales concernant les auteurs de violences sexuelles (AVS) sont habituellement péjoratives. L'objectif de cette étude est l'élaboration d'une échelle d'évaluation de ces représentations, la comparaison des attitudes des professionnels à la population générale, la prise en compte des antécédents de violences sexuelles subies, des traits de personnalité et de la détresse émotionnelle éventuelle des répondants. Il s'agit d'une première étape d'élaboration d'une échelle des représentations sociales négatives concernant les auteurs de violences sexuelles.[-]

L'impulsivité est un facteur psychologique qui est souvent considéré comme une cible de traitement pour prévenir la récidive chez les Auteurs d'Infractions à Caractère Sexuel (AICS). Mais les liens entre l'impulsivité et la récidive sont contradictoires. Cette étude tente d'examiner la relation entre le risque de récidive et l'impulsivité chez les AICS. Pour les agresseurs d'enfants, le risque sexuel est lié positivement à l'Urgence et négativement à la recherche de sensations, s'expliquant par la sensibilité émotionnelle sociale des AICS et la gravité des faits. Pour les délinquants sexuels adultes, les risques sexuel et général sont liés au Manque de préméditation, à l'Urgence et à la Recherche de sensations. La sensibilité émotionnelle sociale, la tendance à rechercher de nouveauté et la perception de l'alcool clarifient ces résultats. Les liens modérés entre ces facteurs sont discutés. Notre étude tente de montrer les liens entre le risque de récidive et l'impulsivité afin de constituer des pistes de réflexion supplémentaires dans la compréhension des AICS.[-]

L'objectif de cet article est de proposer un état des lieux de la recherche sur les auteurs de violences conjugales en France en lien avec l'évolution des politiques publiques. La lutte contre les violences conjugales en France s'est particulièrement développée depuis une dizaine d'années, devenant Grande Cause du premier quinquennat (2017–2022) du Président de la République. Après le « Grenelle de lutte contre les violences conjugales » en 2019, une des mesures prises a concerné la création de Centres de prises en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA). L'objectif premier des CPCA déployés en 2020 et 2021 sur l'ensemble du territoire national est de favoriser la prévention du passage à l'acte et de la récidive. Au regard de l'expérience internationale où ce type de prise en charge existe depuis les années 1980, cela pose la question de la structuration des pratiques et celle de procédures d'évaluation systématique des risques de violence. Parallèlement à l'amélioration des pratiques de prises en charge des auteurs de violences conjugales, un état des lieux de la recherche concernant les auteurs de violences conjugales en France est réalisé. Les recherches scientifiques en psychiatrie et en sciences humaines et sociales sont rares, qu'il s'agisse des recherches en sociologie, en droit, dans le milieu pénitentiaire ou dans le domaine médico-psychologique.[-]

Le harcèlement suppose l'existence de comportements intentionnels agressifs et répétitifs qui visent à nuire à une personne ou à obtenir d'elle un acte imposé, dans le cadre d'une relation asymétrique, de type dominant-dominé. Il existe des similitudes entre les différentes formes de harcèlement qui sont en grande partie caractérisées par leur contexte d'exercice. Cet article traite du harcèlement dans les espaces « publics » au sens large (non restreint à l'espace urbain) en opposition à l'espace « privé » : harcèlement au travail, harcèlement de rue, harcèlement au cours des études et harcèlement sexuel (dont la relation aux autres types de harcèlement est interrogée). La proximité du harcèlement sexuel avec les relations coercitives devrait amener à rechercher systématiquement sa présence pour disposer de leviers d'action et de prévention possible des relations coercitives et plus largement de prévention de tous les comportements sexuels abusifs du fait de leurs prévalences.[-]