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Janine Altounian propose dans cet ouvrage une réflexion sur la survivance, à l'intersection de l'histoire collective et de l'histoire psychique. La première partie aborde la question de la transmission psychique des effets d'un trauma collectif sur les descendants des rescapés, à partir de l'exemple du génocide arménien. La deuxième partie analyse des textes d'écrivains témoignant d'une semblable transmission.
(Texte repris en partie au dos du livre)[-]

Sous-titré « à propos d'une tentative de réparation symbolique envers les morts, à l'usage des vivants », ce film a été tourné au Rwanda en avril 2004, lors des représentations du spectacle Rwanda 94 dans le cadre de la 10ème commémoration du génocide des Tutsi et des massacres des Hutu modérés. Comment le théâtre peut-il interroger le réel face aux acteurs premiers de l'histoire racontée sur scène ? La réponse intense, cathartique, active du public rwandais ouvre sur les préoccupations actuelles des rescapés. Qu'est la vie, pour eux, dix ans après le génocide ? En résonance avec les propos de la pièce, le film donne la parole à des rescapés du génocide – de Butare, Nyamata, Kaduha et Bisesero – dans leur réalité d'aujourd'hui durant cette période particulière de deuil où la mémoire du génocide se recherche, s'établit à travers les réveils traumatiques, les évocations, les déterrements et enterrements de victimes dans la dignité, les peurs et inquiétudes face aux menaces qui pèsent encore sur eux. Ils expriment leur profond ressentiment à notre égard suite à l'abandon et au silence complice de la communauté internationale pendant le génocide, mais aussi dans l'exclusion, les discriminations et la violence dont ils sont toujours victimes.[-]

La compréhension du génocide rwandais nécessite de dépasser les frontières du petit pays qu'est le Rwanda. Il est impossible de bien saisir cette tragédie sans analyser l'intégration forcée du pays au système économique mondialisé, débutée dès la période coloniale. Instrumentalisation des ethnies par la colonisation, soutien à la dictature Habyrimana, politiques néo-libérales antisociales, commerce des armes, complicité dans le génocide, ponctions dans le budget national par le biais de la dette sont quelques-unes des responsabilités de puissances étrangères dans l'effondrement de la société rwandaise de 1994. Il s'agit donc de revisiter l'histoire contemporaine du Rwanda sous l'angle des ingérences étrangères. Cette histoire, volée à la population rwandaise, constitue un triste cas d'école pour qui veut comprendre les difficultés que traversent nombre de pays du Tiers-Monde, causées par les politiques impérialistes. Loin d'avoir disparu, ces influences néocoloniales perdurent et jouent encore un rôle essentiel dans les difficultés que connaît le Rwanda, ainsi que la région des Grands Lacs aujourd'hui. Un panorama de la situation politique et socio-économique actuelle du pays ponctue ainsi ce livre, toujours replacé dans uncontexte mondialisé.[-]

Quelle responsabilité avons-nous en tant que contemporain de nouveaux massacres ethniques ? La Communauté internationale doit-elle poursuivre les responsables des génocides ? La solution aux problèmes passe-t-elle par un repli nationaliste ? Faut-il rêver à l'homogénéité du peuple ou réfléchir à l'intégration harmonieuse des nouveaux arrivés ? Une démocratie peut-elle coexister avec l'extrême droit ? Ces défis ne minent-ils pas nos démocraties inexorablement ?[-]

Le 6 avril 1994 débutait au Rwanda le génocide qui, en douze semaines et quasi à huis clos, allait entraîner la mort de près d'un million de personnes. La tragédie allait ensuite déborder sur le Zaïre voisin, jusqu'à provoquer deux guerres : la première, qui aboutit en mai 1997 à la chute du dictateur Mobutu, et la seconde, qui a ébranlé toute l'Afrique centrale pendant plus de quatre ans et a provoqué la mort d'au moins trois millions de personnes. Aujourd'hui, dix ans après le génocide, l'espoir, certes mêlé au scepticisme, est enfin palpable dans ces pays. Les troupes étrangères se sont retirées du Congo et un laborieux processus de paix a permis la mise en place d'un gouvernement de transition. Le Rwanda se redresse et tente de faire oublier les pires heures du passé, tandis que le Burundi retrouve la voie de la paix. Une conférence internationale sur l'Afrique centrale, censée cicatriser les plaies de la région, est en route. Mais le processus reste fragile car la misère, la peur et la méfiance perdurent. Cet ouvrage propose une mise en perspective critique de la douloureuse histoire de l'Afrique centrale et une anatomie de ce territoire dix ans après le génocide. Il présente aussi la face la plus sombre de la globalisation, celle d'un continent oublié, champ de rivalités complexes qui se nourrissent de l'exploitation des richesses naturelles. Doté de cartes et d'une chronologie régionale, il se veut un outil, pédagogique à destination des citoyens désireux de comprendre les enjeux de l'Afrique centrale. Comprenant de nombreuses pistes alternatives ouvrant de nouvelles perspectives, il se veut une contribution résolument tournée vers l'avenir.[-]

Après une enfance heureuse dans son Rwanda natal, Julie s'embarque pour la Belgique où sa demi-soeur - qui a épousé un Belge - propose de l'héberger et de lui permettre de poursuivre ses études. Elle va connaître le déracinement, un autre mode de vie, une culture différente. Mais elle rencontrera aussi un amour qui l'aidera à triompher de ces difficultés et à trouver un équilibre. ... Jusqu'au jour où le drame rwandais éclate et où le génocide se met en marche. Julie retournera alors au Rwanda, sans en avertir celui qu'elle aime, dans le but de secourir sa famille. Quelques mois plus tard, son ami partira à sa recherche, une difficile et pénible recherche dans un Rwanda dévasté et dans les camps de réfugiés de Goma.[-]