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Pourquoi parle-t-on si peu des petits riens qui font le charme et la substance de la vie ordinaire ? Comment se fait-il que les baiser, les chahuteries, les câlins, les jeux ou les menus soucis échappent le plus souvent à la psychanalyse ? Ces expériences apparemment banales n'auraient-elles donc rien à nous enseigner sur nous-mêmes ? Sans un style raffiné et audacieux, Adam Phillips met au jour nos contradictions les plus intimes. Certes, les illusions tombent, car nos sentiments se révèlent toujours moins purs, moins innocents que nous le croyons. Mais le but de la psychanalyse n'est-il pas d'abord de nous "rendre la vie plus intéressante" ?[-]

L'intime, si l'on se rapporte à sa définition, désigne "ce qui est intérieur et profond, qui constitue l'essence d'un être". L'espace intérieur ainsi évoqué dessine nécessairement son extérieur, comme ce qui le borne. Le désir qui anime la construction de ce numéro est de solliciter l'intérêt pour cette question de l'intime, de sa nature et de son déploiement, mais aussi de son dévoiement, dans différents champs de sa compréhension (philosophique, psychanalytique, sociologique), mais ce sera finalement l'intimité féminine qui sera plus particulièrement évoquée avec des textes psychanalytiques et sociologiques.
Ainsi l'intimité nous invite dans sa définition et sa tentative de saisie, à construire des oppositions : caché-montré, invisible-visible, secret-connu, intérieur-extérieur, privé-public.[-]

Ce livre porte sur le sexe, l'amour et la construction des genres sexuels.
Le sociologue anglais Anthony GIDDENS s'y interroge sur la fanstastique transformation qui a fait d'un domaine strictement privé et caché, sur lequel s'exerçait le contrôle disciplinaire et répressif de la société, une affaire publique.
Car le sexe s'expose, s'exhibe et l'intimité a envahi le champ social. Le sexe est devenu lui aussi "plastique" au gré des relations construites puis recommencées ou bien des choix sexuels de genre (femme, homme, queer).
Selon GIDDENS, il faut voir plus loin que ce "déshabillage" ou la tolérence des conduites.
En fait, la relation amoureuse et sexuelle est, à son tour, devenue "démocratique". Chacun recherche dans la rencontre de l'autre (parfois en série) la réalisation d'un projet de vie et d'une invention de soi. La sexualité devient une affaire de poursuite de son identité dans la relation.
Le sexe est ainsi devenu affaire de choix personnel au sein de sociétés réflexives où les identités sont successives, plurielles et flexibles.
Ce n'est pas toujours facile à vivre mais c'est aussi le monde de la liberté.[-]

Intervenir au domicile, investir cette aire privée est chose de plus en plus courante. Dans cet ouvrage, Elian DJAOUI, psychosociologue, retrace l'histoire des liens entre les politiques sociales et le domicile. Il expose ensuite l'importance et l'enjeu que représente le domicile, tant du point de vue psychique que social. Une troisième partie de son ouvrage est consacrée à l'investissement du domicile par ceux qui y vivent. Enfin, il aborde les questions que soulève l'intervention à domicile (représentation, intimité, accueil).[-]

Si la notion d'intimité renvoie à celle d'intériorité, de profondeur, de privé, le droit à l'intimité reste en l'état actuel mal défini. C'est plutôt la notion de "vie privée" qui est mise en exergue, jusqu'à une période très récente, dans les textes juridiques ou déontologiques, notamment ceux touchant aux droits de l'homme. C'est dans le champ de la santé que la notion d'intimité s'est dégagée de façon explicite : en 1995, la charte du patient hospitalisé évoque comme un droit de celui-ci le respect de son intimité à tout moment de son séjour hospitalier. L'ensemble des réflexions sur l'intimité est d'ailleurs nécessairement connoté sur un plan historique et culturel : c'est bien dans le cadre d'une pensée occidentale, à l'époque qui est la nôtre, que les éléments développés ici peuvent prendre sens.[-]

Alors qu'on parle du droit des personnes dépendantes à l'égalité des chances dans tous les domaines, on peine encore à leur reconnaître le droit à l'accompagnement à la vie affective et sexuelle. Marcel NUSS propose ici un recueil de témoignages intimes de personnes handicapées, mais aussi de soignants, de conjoints, d'accompagnateurs sexuels étrangers, d'institutionnels, de philosophes et de juristes. Il nous permet ainsi de faire un point honnête et exhaustif sur cette question délicate.[-]