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Parce que le développement durable est l'affaire de tous et de chacun, parce qu'il revêt des formes miltiples et parfois contradictoires, il fallait un ouvrage complet et nuancé. Dans un style fluide, avec un vocabulaire compréhensible, Sylvain ALLEMAND nous éclaire sur la complexité du sujet et donne la parole à des spécialistes. Il est question ici d'écologie et d'économie, mais aussi de bien-être social, de commerce équitable et de finance solidaire.[-]

Les jeunes sont-ils encore solidaires ? Les animateurs qui déboulent dans les écoles pour ouvrir des débats sur des sujets aussi complexes que la dette du tiers-monde ou le commerce équitable peuvent légitimement se poser la question, tant la glace est parfois dure à briser. Mais la moue des ados ne signifie pas obligatoirement "Cause toujours". Des projets, des idées, ils en ont, ils en veulent. Deux exemples dans ce dossier : un projet qui démarre, un autre qui arrive - mais pourrait tout aussi repartir. Ils ont pour nom "Les jeunes questionnent la société moderne, entre résistances et utopies" et "Les gens d'abord".[-]

L'idée de ce documentaire est venue à l'auteur après une émission sur Sky Radio (où il officiait) sur la manière dont le président équatorien avait géré la dette colossale du pays : il mit en place une commission chargée d'auditer la dette souveraine du pays, et arriva à la conclusion que d'autres pays étaient en train d'utiliser l'Équateur comme un "esclave", tout comme l'Argentine et d'autres pays avant lui. Par conséquent, le gouvernement équatorien força les créanciers à subir un «haircut» [des pertes] de 70%.
Dans le même temps, en Grèce, des gens étaient en train de lancer une initiative similaire, et recherchaient du soutien pour cela. Du coup, l'émission de l'auteur sur Sky Radio entrait en écho avec leur discours. Et beaucoup de gens semblaient se demander s'il était possible de faire la même chose en Grèce.[-]

Le rideau s'ouvre : messieurs les banquiers, son Altesse le président de la République française, monsieur le Premier ministre, monsieur le gouverneur de la Banque centrale et le petit peuple des conseillers de la Cour. La pièce peut commencer : lessivés par la crise des désormais célèbres "subpraïmes" (sic), les banquiers s'apprêtent à sonner à la porte de l'Etat pour lui demander de mettre la main au porte-monnaie... avant que le résultat de leurs acrobaties ne fasse exploser les dettes publiques et ne conduise à la rigueur pour tous - pour tous sauf eux. C'est une forme particulière et inattendue, celle de l'alexandrin, qui vient ici mettre en scène la crise de la finance mondiale. Peut-être, en effet, fallait-il l'ambivalence d'un vers qui convient à la tragédie aussi bien qu'à la comédie pour saisir la déconfiture d'un système aux abois et l'acharnement bouffon de ses représentants à le mantenir envers et contre tous. Mais ces "élites" aveuglées par leur domination et déjà disqualifiées par l'Histoire ne voient pas qu'un retournement peut en cacher un autre. Et celui des marchés annoncer celui du peuple.[-]

Loin de s'opposer dans les logiques de concurrence, associations et services publics doivent opposer une résistance commune au processus de marchandisation de toutes les sphères de la société. Cependant, depuis quinze ans, des choix budgétaires se référant à la contrainte de finance publique entravent le développement - voire le maintien ou la simple survie - des activités des services publics et des associations. Ces choix contre une économie solidaire paraissent d'autant plus contestables que se développent d'importantes demandes de services et un chômage structurel durable et massif.[-]