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Les enfants sont un sujet d'observation pour les familles et les pouvoirs publics. Les institutions chargées de leur prise en charge se sont améliorées et multipliées. Mais que sait-on de l'apport éducatif du quotidien, qu'est-ce qui influence l'enfant, quels sont ses sentiments vis-à-vis des adultes qu'il rencontre?
C'est dans ce but que Dominique OTTAVI a revisité la philosophie de John DEWEY. Ce philosophe avait pensé l'école comme un révélateur de problèmes plus profonds et s'était intéressé aux conditions de vie de l'enfant.[-]

Des enfants témoignent parfois d'actes dont est soupçonné un adulte, proche ou inconnu. Dans ce cas, la décision du tribunal repose souvent sur la crédibilité relative de l'enfant par rapport à celle du prévenu. Aussi est-il impératif que nous comprenions mieux les facteurs, tant bénéfiques que funestes, qui influent sur leurs témoignages. Après un tour d'horizon critique de méthodes d'investigation couramment utilisées avec les enfants ainsi que du vaste éventail de la recherche scientifique portant sur l'appréciation de la complexité inhérente à l'estimation de l'exactitude et de la compréhension de ce que les enfants déclarent, les auteurs analysent les facteurs pouvant influer sur leurs témoignages. Ce faisant, ils attitrent l'attention, tant des professionnels que de ceux qui ont la charge d'enfants, sur la nécessité d'user à la fois de la connaissance scientifique déjà abondante dans ce domaine, de bon sens et de prudence quand des témoignages d'enfants doivent être interprétés.
(Texte repris au dos de l'ouvrage)[-]

Après l'autonomie et l'indépendance obtenues par les femmes à partir des années 1960, le mouvement d'individualisation qui travaille nos sociétés s'étend désormais aux enfants. L'enfant est reconnu comme une personne "à part entière", ainsi que l'établit la Convention des droits de l'enfant de 1989. En tant qu'individu, il jouit de droits comparables à ceux des adultes; mais, puisqu'il est encore en formation, il doit aussi bénéficier de droits spécifiques et notamment de protection. Il y a donc à la fois une égalité de statuts et une différenciation de positions entre les adultes et les enfants, ce qui renouvelle considérablement les questions du rôle de la famille, de l'autorité, de l'éducation. Ce livre met en évidence le sens positif de cette individualisation de l'enfant. Il ne s'agit ni de confondre les places de l'enfant et de l'adulte, ni de mettre l'enfant au-dessus en le considérant comme le chef de la famille ou le roi de l'école. Des spécialistes venant du droit, de la philosophie, de la psychologie, de la psychanalyse et de la sociologie analysent cette tension entre l'affirmation d'une égalité de tous les individus, quel que soit leur âge, et le soin porté aux enfants en tant que "petits".
(Texte repris au dos de l'ouvrage)[-]