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Dans sa recherche d'une thérapie efficace, Ivan Boszormenyi-Nagy, un des pionniers de la thérapie familiale, s'est penché sur la dialectique entre loyauté et autonomie dans les relations intergénérationnelles. Né en 1920 à Budapest, Nagy est professeur de psychiatrie à l'Université Hahneman de Philadelphie. Ses origines européennes sont très sensibles dans son oeuvre : il cherche à intégrer la tradition psychanalytique, la phénoménologie existentialiste et la pensée systémique. Cet ouvrage tente de retracer l'évolution de l'oeuvre considérable de Nagy. L'auteur examine la pertinence de cette approche contextuelle et sa place dans le domaine de la thérapie familiale. Elle représente les notions clés et leurs relations.[-]

Dans l'état actuel des connaissances, il paraît nécessaire d'associer, pour soigner au mieux les schizophrènes :
- un projet thérapeutique individuel, évolutif, tenant compte des caractéristiques biologiques, psychologiques et sociales propres à chaque malade ;
- un dispositif institutionnel souple et progressif permettant la continuité des soins, ouvert sur la communauté (mais ce dispositif ne vaut que par les hommes qui le font fonctionner et leur état d'esprit face à la maladie) ;
- un accompagnement dans l'insertion sociale et professionnelle.
Les meilleurs spécialistes des diverses modalités de traitement des schizophrènes essaient de répondre dans ce livre aux multiples questions que peuvent se poser les cliniciens lors de l'élaboration et de l'application de chaque projet thérapeutique.[-]

Dans la société contemporaine, la violence est sur le devant de la scène. Comprendre cette violence et la prévenir est une préoccupation majeure. Ce livre, fondé sur la théorie relationnelle de Palo Alto, décrit un modèle d'interventions d'urgence, fonctionnant depuis 1975 en Californie du Nord. Les auteurs analysent les violences familiales et ce que sont les principes de communication dans des situations dangereuses et de stress à hauts risques, principes développés et confirmés par leur pratique clinique. Les façons d'intervenir, de l'appel téléphonique à l'arrivée sur la scène du conflit et aux stratégies précises pour apaiser la violence et la prévenir dans le futur, sont expliquées en détail. La collaboration d'une police discrète mais efficace fait partie de la pratique. Des techniques d'intervention pour chaque situation grave sont décrites : hospitalisation des malades mentaux, intervention auprès des couples violents, des femmes battues, des enfants maltraités et abusés sexuellement, assistance dans les cas d'inceste, de viol et de suicide.
(Texte repris au dos de l'ouvrage)[-]

Carl Rogers (1902-1987) est l'un des plus grands psychologues et psychothérapeutes de ce siècle. Fondateur de "thérapie centrée sur la personne", il continue d'exercer un influence considérable aussi bien auprès des professionnels du soin qu'auprès des enseignants et des formateurs. L'ouvrage que lui consacre Brian Thorne constitue une introduction précise à la vie et à l'oeuvre de ce maître à penser. L'auteur fournit un exposé synthétique des principaux aspect théoriques et pratiques de ses écrits : il évoque les circonstance qui ont accompagné le développement de ses travaux, rend compte des principaux débats dont ses théories ont fait l'objet. replace enfin l'oeuvre de Carl Rogers dans la longue tradition d'ouverture à la dimension spirituelle de l'homme. Collaborateur de Carl Rogers durant les dernières années de sa vie, Brian Thorne fournit avec ce livre un outil de référence pou tous ceux qui voudront mieux comprendre ou découvrir l'un des figures les plus marquantes de la psychologie du XXe siècle. [-]

Il est maintenant admis que les soins psychologiques peuvent et doivent s'étendre à l'environnement du sujet. Ce livre se veut donc une introduction à la psychothérapie éthologique entendue comme le décodage des manipulations relationnelles dans les groupes naturels (couples, familles) ou institutionnels (lieux de soin ou d'aide sociale). Une première partie de l'ouvrage rappelle les bases de la communication complexe et de la théorie du "double lien" permettant la compréhension des interactions familiales et sociales. Une seconde partie est consacrée aux principaux champs d'application de l'éthologie clinique relative :
- aux difficultés mentales graves ;
- aux interactions psychosomatiques auto-destructrices ;
- aux conduites addictives et aux déviances sociales.
L'auteur présente enfin les principaux aspects de la démarche du thérapeute familial, basée sur une compréhension interactionnelle du symptôme. Il développe les conséquences thérapeutiques de la théorie éco-systémique de la communication, initiée par l'anthropologue Gregory Bateson. En contribuant à une nouvelle conceptualisation des soins de la psyché, cet ouvrage concerne directement tous les psychothérapeutes, psychiatres et professionnels de la santé mentale soucieux de parfaire leurs pratiques[-]

Que peut-on lire dans le Guernica de Picasso ? Pourquoi Buster Keaton ne sourit-il jamais ? Que découvre-t-on en filigrane dans la philosophie de Nietzsche ? Quelles ont été les premières années de celui que l'on appelait "le petit père des peuples" Joseph Vissarionovitch Staline ? On retrouvera ici la préoccupation essentielle d'Alice Miller : mettre en évidence une vérité qui a si souvent été - volontairement ? - mal interprétée. Non, tous les enfants humiliés et maltraités ne deviennent pas des monstres ; mais tous les monstres, tous, ont d'abord été des enfants humiliés et maltraités (les pages sur l'enfance de Staline, qui font écho à celles de "C'est pour ton bien" sur l'enfance de Hitler, sont à ce titre exemplaires). Seule la confrontation avec cette vérité, jusqu'à présent ignorée dans l'ensemble des civilisations, peut sauver l'humanité de l'autodestruction la plus aveugle. Et pourquoi ce rapprochement entre l'art et la politique ? C'est que là s'établit, pour Alice Miller, le clivage essentiel : si certains enfants, abominablement maltraités, ne sont pas devenus des meurtriers mais des écrivains ou des artistes, c'est qu'ils ont bénéficié, à côté de toutes les horreurs subies, de l'affection d'une personne au moins qui leur a permis, par contraste, de prendre conscience de la cruauté qui leur était infligée. De ses découvertes, Alice Miller tire en effet la conclusion que l'homme n'est pas "naturellement" destructeur ; mais que les mauvais traitements et les humiliations de l'enfance peuvent faire de lui un monstre, s'il ne trouve auprès de lui personne pour l'aider à affronter sa vérité. D'où l'importance de ces "témoins lucides", dont la seule présence pourra permettre à l'enfant devenu adulte d'échapper à l'engrenage de la haine et de la folie destructrice, c'est-à-dire de protéger la vie - celle de ses enfants comme la sienne propre.[-]

"Il n'est pas vrai, écrit Alice Miller, que le mal, la destruction, la perversion fassent nécessairement partie de l'existence humaine, même si on le répète sans arrêt. Mais il est vrai que le mal se reproduit sans cesse, et qu'il engendre pour des millions d'êtres humains un océan de souffrance qui pourrait aussi être évité. Lorsque sera levée l'ignorance résultant des refoulements de l'enfance, et que l'humanité sera réveillée, cette production du mal pourra prendre fin." Mais comment lever cette ignorance, comment accéder, chez l'adulte, à l'enfant blessé en lui, sans bloquer sa parole par les exigences morales ou les visées éducatrices dont la psychanalyse est restée prisonnière ? Après avoir examiné, en professionnelle avertie, l'éventail des thérapies existantes, Alice Miller a fini par trouver ce qu'elle cherchait dans la méthode mise au point par un thérapeute suisse. Elle en a vérifié sur elle-même l'efficacité, et voudrait aujourd'hui transmettre aux patients comme aux thérapeutes ce qu'elle a personnellement expérimenté : grâce à cette méthode, et avec l'aide d'un "témoin lucide", tout être humain peut, s'il le veut et selon ses possibilités, ressentir en lui l'enfant réduit au silence, lui permettre d'accéder enfin à la parole et de se libérer des conséquences des blessures qu'il a subies jadis.[-]

Ce livre parle de communication hypnotique. Cette communication est à la fois particulière, voire suspecte dans l'esprit du public et même des praticiens. Elle peut être banalisée mais aussi merveilleusement créatrice. Les auteurs, Jacques-Antoine Malarewicz et Jean Godin montrent comment Milton H. Erickson a démythifié l'hypnose et l'a utilisée comme fondement d'une redéfinition de nombreuses entreprises psychothérapiques. Ayant utilisé l'hypnose pendant toute une vie de psychiatre psychothérapeute, Milton H. Erickson longtemps président de la Société américaine d'hypnose thérapeutique, se refusant à construire une théorie, a fondé une nouvelle pratique marquée par l'obstination, la générosité, le sens inventif que lui ont appris ses propres handicaps et, en particulier, par un humour plus parlant que toute technicité. Pour ses patients, ses amis, ses élèves, M. H. Erickson a ouvert de nouveaux horizons. Grâce à son génie de la communication simultanée avec le conscient et l'inconscient d'autrui, il a créé des actes thérapeutiques originaux et efficaces. Les exemples cliniques de cet ouvrage font percevoir, à la fois, l'habileté du psychothérapeute créateur d'un champ relationnel approprié à chaque cas et l'ouverture offerte aux capacités latentes de solutions apportées par le patient à sa propre cure. Dans ces voies nouvelles, les auteurs figurent parmi les premiers en France à pouvoir nous transmettre cette pratique de l'hypnose moderne.[-]

L'agressivité et la violence sont quotidiennement traitées dans les psychothérapies psychanalytiques de groupe et dans les institutions. Enfant, adolescent, adulte, l'individu humain, à tous les âges de la vie, est aux prises avec des processus qui lui font violence et provoquent sa violence en retour. Les pratiques soignantes dans les institutions sont des lieux privilégiés où la violence et la destructivité peuvent trouver sinon des solutions, du moins des réponses qui les prennent en compte sans pour autant en précipiter le cours. Le groupe, par la reconnaissance des comportements agressifs dans des processus interactifs et des liens subjectifs, en permet une approche et un traitement plus immédiat. La dramatisation de l'agressivité dans les interrelations peut constituer un accès à l'élaboration de la violence que tout individu porte en lui, trace méconnue et non cicatrisée de traumas et d'expériences désagréables qui n'ont jamais vu le jour. C'est en accordant à l'agressivité la place privilégiée que lui a donné Freud que l'on peut tenter de comprendre les ressorts complexes des comportements agressifs et de la violence sous toutes ses formes. Dans quelle mesure un traitement de la violence est-il possible ? À quelles conditions un processus d'élaboration peut-il être engagé ? Ces questions constituent la trame des articles réunis dans ce numéro.[-]