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Cet article s'emploie à différencier des pratiques de soin qui confrontent le soignant à la mort dans le contexte de la gériatrie et celui de la réanimation à partir d'un matériel clinique recueilli dans le cadre de séances d'analyse des pratiques auprès de soignants en gériatrie, d'une part, et d'entretiens réalisés avec des soignants de réanimation participant à une recherche universitaire, d'autre part. Au-delà des mécanismes défensifs individuels mis en place par les soignants pour gérer au mieux la problématique de la mort, c'est bien l'équipe, dans ses modalités de cohésion, dans son fonctionnement, dans ses stratégies collectives, qui peut soit étayer, soit fragiliser le soignant.[-]

L'erreur fait partie d'une réalité en médecine. Afin d'améliorer les pratiques et la sécurité des soins, les professionnels sont amenés à s'inscrire dans une démarche de révélation de l'erreur. Toutefois, la littérature met en avant une réelle difficulté des professionnels à révéler leur erreur. Différents freins sont décrits, à la fois personnels, institutionnels et sociétaux. Mais l'erreur correspond également à une perte des repères professionnels et confronte les soignants à des émotions intenses où se mêlent honte et culpabilité. Dans le cadre de cet article, les auteurs soulignent les freins psychologiques à la révélation qui peuvent jouer un rôle dans la capacité du professionnel à s'inscrire dans un processus de révélation de l'erreur. Le vécu psychologique du professionnel face à l'erreur permet de dresser des pistes de réflexion sur l'accompagnement des professionnels dans le processus de révélation et du chemin qu'il reste encore à accomplir.[-]

Dans nos pratiques cliniques auprès d'enfants en situation de grande précarité physique et psychique, la dimension traumatique est souvent présente. Les situations de carences affectives précoces ou les vécus violents durant les premières années sont prégnantes et impactent leur construction psychique. La nécessité de la rencontre avec un « autre-Sujet », étayant et s'engageant dans la relation se retrouve dans l'accompagnement thérapeutique. Or, pour les enfants, c'est également dans ce lien que les vécus traumatiques trouvent leurs origines et sont à la source de la compulsion de répétition. Dans le cadre d'une recherche portant sur la mise en place et l'évaluation d'un dispositif thérapeutique au Cambodge, nous nous questionnons sur la tentative de remise au travail du lien primitif comme support d'une remise en mouvement psychique.[-]