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En pratique clinique psychiatrique quotidienne, il faut savoir rechercher et identifier des pathologies neurologiques pouvant s'exprimer, au cours de leur évolution, par des symptômes psychiatriques. L'objectif de cet article est de faire un inventaire, non exhaustif, des pathologies neurologiques pouvant présenter des manifestations d'allure psychiatrique, afin de mettre en évidence l'importance de l'examen neurologique en psychiatrie. Un autre objectif est de proposer un examen neurologique standardisé, facile à suivre et à compléter, aide pratique pour le clinicien au quotidien.[-]

L'approche systématique et l'examen clinique des patients constituent des piliers centraux pour l'enseignement de la médecine. Cependant, très peu d'étudiants en médecine apprennent à examiner un patient souffrant de troubles psychiatriques au cours de leur parcours. Les auteurs proposent dans cet article la réflexion didactique qui a permis le développement d'un guide pour un examen clinique psychiatrique standardisé à destination des étudiants en médecine. Ce guide a été construit à partir de la trame d'un examen médical classique (antécédents, histoire de la maladie, biographie, etc.). Il incorpore également les différents domaines et étapes du Mental Status Examination (MSE) ainsi que des questions issues de plusieurs outils standardisés. Le document proposé se veut simple et facile à utiliser (système de cases à cocher) afin de faciliter les premiers entretiens des étudiants en médecine et des jeunes internes. La maîtrise de l'examen clinique est une étape essentielle dans le processus d'apprentissage de la médecine qui permettra ensuite d'intégrer, avec l'expérience, la souplesse et l'adaptabilité nécessaire à tout entretien psychiatrique.[-]

La tachypsychie est un des symptômes fréquemment retrouvée des troubles de l'humeur. Cet article a pour but de résumer les connaissances actuelles sur le contexte historique, la sémiologie et la fréquence de ce symptôme dans le spectre des troubles de l'humeur. La tachypsychie pourrait se scinder en deux composantes : les « pensées accélérées » et les pensées dites « grouillantes ». Dans un état hypomane, la tachypsychie semble être caractérisée par des « pensées accélérées » résultant d'une production d'idées excessives se succédant les unes après les autres. Dans le contexte de la dépression, la tachypsychie semble sémiologiquement différente de celle de l'état hypomane et serait mieux caractérisées par le terme de « pensées grouillantes ». Elles sont caractérisées par un excès de pensées simultanées ayant une composante déplaisante/désagréable. Ces pensées induisent le sentiment que ces idées sont difficiles à saisir. Les « pensées grouillantes » sont aussi différentes des ruminations. Par ailleurs, ces pensées sont principalement présentes dans les troubles de l'humeur, mais on peut également les retrouver dans d'autres troubles psychiatriques comme le TDAH et le trouble de la personnalité limite. Une approche dimensionnelle pourrait être envisagée pour ce type de symptôme. La prise en compte de la tachypsychie et de ces différentes composantes semble être primordiale pour une prise en charge la plus adaptée possible des patients souffrant de dépression.[-]

La catatonie est un syndrome psychomoteur complexe qui associe des signes comportementaux, des signes moteurs et des signes neurovégétatifs. Sa présentation clinique est variable et peut fluctuer dans le temps, ce qui la rend parfois difficile à diagnostiquer. Il s'agit d'un syndrome essentiellement observé en psychiatrie (75 à 80% des étiologies ont une origine psychiatrique), mais
il peut être observé dans d'autres spécialités médicales. Dans tous les cas, il s'agit d'une urgence diagnostique et thérapeutique pouvant engager le pronostic vital du patient. Ce protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) explicite aux professionnels concernés la prise en charge diagnostique et thérapeutique optimale et le parcours de soins d'un patient atteint du Syndrome Catatonique. (note de l'éditeur)[-]

Dans cette communication, nous montrons que la littérature sur la prévalence des troubles psychiatriques et liés à l'usage de substances en milieu pénitentiaire est riche. Son interprétation se heurte toutefois à plusieurs difficultés : (i) une grande hétérogénéité des systèmes judiciaire et de soins de santé mentale entre les pays et (ii) des spécificités de l'environnement carcéral parfois négligées dans la méthodologie des études. Forts de ce constat, nous développons les résultats d'un certain nombre de travaux de référence sur la prévalence des troubles psychiatriques et liés à l'usage de substances dans les prisons françaises. Nous discutons enfin les perspectives en termes d'épidémiologie psychiatrique en milieu pénitentiaire[-]