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L'espace public semble s'être saisi du burn-out comme d'une nouvelle cause sociale. Identifié à l'origine chez le personnel soignant, ce syndrome serait aujourd'hui le fléau des cadres des grandes entreprises, voire, au-dehors de la sphère professionnelle, des jeunes parents ou des étudiants. Le succès galopant de cette entité nosographique reste toutefois un sujet d'interrogations pour le clinicien. Surtout, car la médiatisation du phénomène s'attarde peu sur les questions de psychopathologie qu'il soulève. En effet, la visibilité du burn-out semble gagner du terrain au détriment d'un débat sur la sémiologie et l'étiologie du trouble, censées lui conférer une unité et une légitimité conceptuelle et clinique. Nous tenterons ici, en faisant un détour par des catégories nosographiques dont la fatigue pathologique constituait jadis le noyau, d'examiner la spécificité du burn-out comme entité psychopathologique, d'une part ; de comprendre dans quelle mesure celui-ci mérite véritablement d'être traité comme un mal d'époque, statut que nombre de commentateurs veulent manifestement lui conférer, d'autre part.[-]

Quelles sont les logiques à l'œuvre dans le travail artistique ? Dans ce numéro, la dimension socialisatrice de la profession artistique, considérée sous l'angle de la spécificité d'un champ ou d'un monde de l'art, croise celle de la construction identitaire, sociale et sexuelle, professionnelle ou amateur, des individus qui en "fabriquent" au quotidien la "réalité". Vision panoramique d'un monde de l'art et analyse détaillée de parcours individuels s'agencent ainsi.[-]