Documents MARSELLA Stefania 4 résultats

Un logement, ce n'est pas seulement une adresse, un toit et quatre murs. C'est le lieu où chacun d'entre nous se structure, se ressource. C'est aussi le lieu où se déploie l'intimité loin du regard des autres… C'est un point d'ancrage et un facteur de stabilité car, parmi tous les déterminants non sociaux de la santé, le logement est probablement celui qui conditionne le plus d'aspects de la vie. Le mal-logement a un impact sur la santé. Conflit de voisinage, insalubrité, logement peu adapté ou mal insonorisé provoquent une série de maux physiques et psychiques. Et, à l'inverse, la maladie a un impact sur le logement, en complexifie l'accès. Il s'agira d'accompagner, soigner et protéger le locataire mais aussi parfois son environnement et les travailleurs médicosociaux confrontés à des problématiques qui les dépassent. La question de l'habitat mérite plus que jamais l'attention des politiques de santé publique.[-]

La transformation du métier s'inscrit dans un paysage politique qui tend à conditionner les aides aux plus précarisés, à rendre leur accès plus compliqué et à stigmatiser les bénéficiaires. Travailler le social sans s'attaquer aux causes structurelles de la précarité, c'est un peu comme vider l'océan à la petite cuillère. C'est long, c'est lent, c'est épuisant…
Les assistants sociaux, les assistantes sociales, les « AS » subissent eux aussi la pression du système : problématiques de plus en plus composites, procédures fastidieuses, fracture numérique… la liste non exhaustive des obstacles rend la fonction peu attrayante, car elle s'éloigne de facto de ce qui l'anime : la restauration de la dignité et le respect des droits fondamentaux.[-]