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L'utilisation croissante de l'hormone thyroïdienne lévothyroxine en France, mise en évidence dans le documentaire français « Thyroïde, l'effet papillon », a incité à se pencher sur la situation en Belgique. Les données de facturation de la MC relatives à la lévothyroxine ont ainsi été analysées. La lévothyroxine est principalement utilisée lorsque la production d'hormone thyroïdienne est insuffisante (hypothyroïdie). L'hypothyroïdie est généralement due à un fonctionnement trop lent de la glande thyroïde. La lévothyroxine est également prescrite lorsque la glande thyroïde a été enlevée. Mais si la thyroïde est bloquée par des médicaments car elle fonctionne trop rapidement (hyperthyroïdie), de la lévothyroxine peut aussi être administrée. Cette étude se concentre sur l'usage de la lévothyroxine lorsque la thyroïde est trop peu active, avec une attention particulière pour les femmes enceintes et les personnes de plus de 65 ans. L'usage de ce médicament a plus que doublé au cours des deux dernières décennies. Dans 60,1% des cas, le traitement est institué par le médecin traitant. Outre l'augmentation des dépistages d'anomalies de la thyroïde, le seuil déterminant à partir duquel un traitement avec de la lévothyroxine est instauré est probablement aussi plus bas. Il est donc nécessaire d'établir des lignes directrices claires sur le dépistage des dysfonctionnements de la thyroïde et sur les indications pour commencer la lévothyroxine.[-]

Compte tenu du peu de littérature récente relative au recours aux médicaments chez les enfants en Belgique, la MC a mené une étude exploratoire basée sur ses données de facturation (2013-2023). L'étude répond à trois questions de recherche : comment le recours aux médicaments a-t-il évolué chez les enfants de moins de 18 ans au cours de la dernière décennie ? Quels sont les médicaments les plus remboursés et diffèrent-ils en fonction de l'âge ? Ces médicaments sont-ils autorisés pour un usage chez les enfants ? Les résultats montrent une diminution de 10% du nombre d'utilisateur·rices et de 16% du volume en DDD (Defined Daily Dose - dose moyenne journalière) sur la période 2013-2023, ainsi qu'une baisse du pourcentage d'enfants de moins de 18 ans à avoir recours aux médicaments, tous types confondus (de 62% à 57%). Les médicaments les plus couramment consommés appartiennent à cinq classes ATC : anti-infectieux (J), système respiratoire (R), organes sensoriels (S), dermatologie (D) et vaccins (J07). Le recours aux médicaments baisse dans toutes les classes, à l'exception de la classe S, où le recours reste stable.
Une tendance notable à l'augmentation a été constatée concernant les médicaments agissant sur le système nerveux (classe ATC N). Dans cette classe, c'est le recours aux antidépresseurs qui a le plus progressé chez les adolescent·es, avec une augmentation de 54% du nombre d'utilisateur·rices entre 2013 et 2023. En 2023, 1,6% des adolescent·es ont ainsi recours aux antidépresseurs.[-]