L'entreprise a-t-elle un rôle à jouer dans le développement durable ? Ou doit-elle se concentrer sur ses fonctions initiales – la production et le profit –, et laisser les États et les ONG gérer le bien commun… tout en continuant tranquillement à polluer la planète et à accentuer la fracture Nord-Sud ?
De nombreuses entreprises, en France, en Europe et dans le monde, se sont engagées dans une démarche de responsabilité sociale (RSE) et imposent, tout au long de la chaîne de production, des critères sociaux, environnementaux, économiques et éthiques (travail des enfants, santé des salariés, aide au développement local, etc.). Mais la RSE n'est pas un choix optionnel, et les entreprises ne se découvrent pas « responsables » par charité. Elles y sont contraintes par les réglementations publiques et la pression de l'opinion. Elles s'y engagent également dans un intérêt bien compris : en se forgeant une image écologiquement et socialement correcte, elles anticipent la contestation et s'ouvrent de nouveaux marchés. Le changement climatique, les besoins croissants d'énergie, les catastrophes industrielles et les délocalisations galopantes rendent urgent un changement de comportement de tous les acteurs économiques. En misant sur des technologies de rupture, en impliquant davantage entreprises, consommateurs, investisseurs, États, ONG et syndicats, le pire peut être évité. En ce sens, les entreprises sont à la fois parties du problème et parties de la solution d'une croissance « soutenable », plus sociale et plus « verte ». (note de l'éditeur)
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L'entreprise a-t-elle un rôle à jouer dans le développement durable ? Ou doit-elle se concentrer sur ses fonctions initiales – la production et le profit –, et laisser les États et les ONG gérer le bien commun… tout en continuant tranquillement à polluer la planète et à accentuer la fracture Nord-Sud ?
De nombreuses entreprises, en France, en Europe et dans le monde, se sont engagées dans une démarche de responsabilité sociale (RSE) et imposent, ...