Documents SYNDROME GILLES DE LA TOURETTE (SGT) 9 résultats

La littérature concernant la palilalie est relativement riche, probablement du fait qu'elle touche plusieurs pathologies: maladie de Parkinson, syndrome de Gilles de la Tourette, maladie de Pick. épilepsie. etc. L'auteur, étudiant précisément la palilalie dans la maladie d'Alzheimer à un stade sévère, s'est heurté à un champ de recherche désertique. Il propose le récit d'une étude de cas qui amène à s'interroger, d'une part. sur les possibles causes de la palilalie et, d'autre part, sur le traitement à instaurer. Si, jusqu'à maintenant, les causes définies sont essentiellement neurologiques et traitées par des traitements pharmacologiques, le cas développé dans le présent article ouvre de nouveaux questionnements : il semblerait que, sous condition de transfert, l'environnement dans lequel se situe le sujet dément ait une influence directe sur le phénomène palilalique, et qu'une méthode de soins non médicamenteux puisse parfois l'atténuer, voire le supprimer.[-]

Les enfants ayant un syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) présentent également des épisodes explosifs (ÉE), qui sont des crises de rage pouvant paraître incontrôlables, dans 35 à 70 % des cas. L'impulsivité et le manque d'autocontrôle habituellement liés au trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), juxtaposés à la rigidité et au perfectionnisme inhérents au trouble obsessionnel–compulsif (TOC) augmentent la probabilité de manifester des ÉE. Cependant, les interactions entre les symptômes du TDAH et du TOC quant au traitement des ÉE sont peu documentées. Cette étude vise à déterminer si la sévérité des symptômes du TDAH et du TOC module la réponse à une intervention spécialisée visant la réduction des ÉE chez des enfants avec un SGT. Dix-neuf enfants ayant un SGT, âgés de 8 à 14 ans, ont participé à une thérapie visant la réduction des ÉE. La sévérité des symptômes du TDAH tend à avoir un impact négatif sur l'effet de la thérapie, contrairement aux symptômes du TOC. Les données montrent que la présence du TDAH explique 48,10 % de la variance des ÉE après la thérapie et que les symptômes d'inattention pourraient nuire à l'efficacité du traitement. Ainsi, les thérapies visant la réduction des ÉE bénéficieraient d'inclure des exercices spécifiques aux difficultés attentionnelles afin d'augmenter la réussite thérapeutique.[-]

En psychologie comme en psychiatrie, les classifications ont pour but d'identifier des populations homogènes afin de favoriser la recherche et faciliter le traitement. En clinique, on se rend cependant rapidement compte que nombre de symptômes et facteurs de risque sont communs à plusieurs de ces catégories. Plutôt que de faciliter le diagnostic, ce constat crée des zones d'ambiguïté qui brouillent la conduite à tenir lors de la prise en charge. En raison de performances hors-normes dans un domaine déterminé du comportement, des apprentissages, de l'interaction sociale, ou de la communication…, des diagnostics médicaux, psychologiques, neuropsychologiques et orthophoniques sont régulièrement posés auprès d'enfants de tous âges et jusqu'à l'âge adulte. Parfois même, des manifestations cliniques multiples et variées chez un même individu en imposent pour un double, ou même un diagnostic multiple, ce qui entraîne presque toujours des difficultés voire des troubles d'apprentissage ou d'adaptation scolaire. Comment s'assurer d'un juste diagnostic dans ces cas complexes afin d'intervenir adéquatement ? Comment éviter aussi une surenchère de diagnostics ? Est-ce une question de mode ou une réalité qu'on avait ignorée jusqu'à maintenant ? Est-ce bien le bon diagnostic posé ? Comment distinguer les uns et les autres ? Le présent numéro d'ANAE, consacré aux actes du symposium québécois « Particularités cognitives entre normalité et troubles : complexité des diagnostics multiples et surdiagnostics » répondra, en partie, à ces questions. Sera abordée notamment le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT), les HPDYS (haut potentiel et DYS), l'autisme, le "Sluggish cognitivo tempo", le trouble de la communication socio-pragmatique (TCSP), [-]

Les tics de l'enfant sont fréquents et touchent, à un moment ou un autre du développement, jusqu'à 20 % de la population. Dans environ 1 % des cas, ces tics deviennent chroniques et, s'il y a association de tics moteurs et vocaux, on parle du syndrome Gilles de la Tourette (SGT). Ce dernier est souvent léger, voire frustre, et ne correspond donc pas aux représentations dramatiques, voire caricaturale que l'on retrouve dans les médias et sur les réseaux sociaux. En particulier, la coprolalie est plutôt rare et n'est pas un symptôme obligatoire pour poser le diagnostic de SGT. Si les tics sont gênants, alors plusieurs modalités de traitements existent en passant par la psychoéducation, les thérapies comportementales, les médicaments, la toxine botulique et, dans les cas les plus sévères, la stimulation cérébrale profonde. Hormis les tics, il faut aussi s'intéresser aux possibles comorbidités des tics/du SGT qui s'inscrivent dans les troubles du neurodéveloppement (trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité [TDA/H], troubles obsessionnels compulsifs, anxiété, crises de rage, automutilations, troubles de l'apprentissage ou troubles du spectre autistique) et faire appel à des spécialistes si besoin, en premier lieu les pédopsychiatres. Enfin, il est important d'insister sur le bon pronostic des tics à l'âge adulte et, en conséquence, une insertion socioprofessionnelle qui est généralement normale.[-]

Quand on a le SGT, on a parfois l'impression d'être un pantin. Quand on présente des tics, c'est comme si la personne qui manipule les fils du pantin manquait de délicatesse. Résultat : les fils s'emmêlent, on fait des mouvements et des sons bizarres et on a l'impression de ne plus contrôler notre corps.

Le SGT cause généralement une détresse psychosociale importante, particulièrement en ce qui a trait à l'anxiété sociale, à l'image de soi, à l'estime de soi et aux habiletés relationnelles. Il apparaît donc primordial de sensibiliser la population en général, mais aussi les intervenants des milieux scolaire, social et de la santé afin que les personnes atteintes du syndrome puissent obtenir le soutien dont elles ont besoin.

La psychologue Anick Laverdure, Psy. D., répond ici à dix questions fréquemment posées par les parents, les enseignants et les intervenants qui accompagnent des jeunes aux prises avec le SGT afin de leur offrir des assises claires pour élaborer leurs interventions et pour soutenir les jeunes dans les différentes sphères de leur vie.
(note de l'éditeur)[-]