Documents COTTIER Jean-Bernard 6 résultats

L'auteur montre dans cet ouvrage que, pour prendre soin d'autrui, les soignants ont besoin d'espaces de parole et d'analyse où ils puissent mettre en valeur la façon dont ils soignent leur travail. L'instauration d'une pratique réflexive collective entre pairs tout au long de la vie professionnelle est essentielle. La présentation détaillée de l'expérience d'un groupe de réflexion au sein d'un service de chirurgie, ayant réuni des infirmières et des aides-soignantes, permet de montrer la réalisation concrète d'un apprentissage informel, non académique, en complémentarité des formations initiale et continue. De tels groupes d'analyse de pratique favorisent les échanges et l'exploration de nombreuses pistes de réflexion. Il peut s'agir d'établir des liens entre les savoirs théoriques et les savoirs d'action ; d'articuler les soins au quotidien à un travail d'analyse faisant émerger l'écart entre le rôle prescrit et le rôle réel ; de mettre en évidence les rapports entre le rôle relationnel et le rôle des affects, etc. (note de l'éditeur)[-]

Durant sa vie, toute personne se forme plus ou moins volontairement en puisant à deux sources　: la formation imposée de l'extérieur et l'autoformation. Dans le cadre des pratiques de soins, si l'apprentissage formel reste incontournable, l'apprentissage expérientiel, informel, est crucial pour résoudre les nombreuses questions qui se posent au quotidien. Comment ne pas s'user face au rythme de travail frénétique　? Comment ne pas se démotiver devant les difficultés qui s'amoncèlent, le sentiment de manque de sens　? Comment investir son rôle propre infirmier, parvenir à travailler en pleine autonomie　?

L'auteur répond à ces questions en exposant son propre parcours formatif tout en visant à susciter l'envie de s'emparer des nombreuses possibilités existantes d'enrichir son expérience. Sont ainsi décrites les multiples voies pour accroître ses acquis sur le lieu d'exercice, individuellement, notamment par le biais de la formation continue, et collectivement, en participant par exemple à des groupes de travail et de réflexion en vue d'apporter des changements dans l'activité. Bien d'autres exemples sont livrés, chaque parcours d'autoformation étant singulier dans ses objectifs, ses contenus, son histoire. Il peut s'agir de suivre des formations diplômantes, d'entamer un processus de validation de ses acquis, de multiplier les lectures. De manière générale, il importe aussi de renforcer une posture de questionnement favorable aux apprentissages. Les soignants ont ainsi tous en eux le pouvoir d'accéder à plus d'autonomie, ce qui requiert de considérer leur parcours professionnel telle une démarche d'autoformation existentielle. Celle-ci correspond à la volonté d'emprunter, de façon non contrainte, un chemin permettant d'améliorer la connaissance de soi-même, de viser à réaliser ses aspirations profondes, à cultiver ses potentialités en cherchant à mieux comprendre son vécu professionnel.

La formation tout au long de la vie professionnelle, avec à l'esprit l'élan d'explorer en permanence son environnement, de découvrir, de faire de nouvelles expériences et de créer au sein même de l'activité, favorise l'accomplissement personnel et le mieux-être, ce qui rejaillira sur la qualité des soins prodigués. (note de l'éditeur)[-]

L'un des objectifs de mon parcours d'infirmier de terrain dans un centre hospitalier a été la recherche d'un sens accordé à l'activité dans la rencontre si particulière avec la vulnérabilité de notre condition humaine. Le rôle propre infirmier incite le professionnel accompagnant des malades à faire preuve de réflexivité, dans un esprit permanent d'exploration et de création, la motivation de l'individu et le soutien du collectif devant être en symbiose. S'il existe de nombreuses possibilités d'apprentissage, ma réflexion portera dans ce texte sur la place que l'organisation hospitalière occupe en termes d'accompagnement de ses membres, particulièrement les infirmiers(ères) et les aide-soignant(e)s, en vue de se former. Pour une organisation de santé, la gestion des connaissances et la conception de nouvelles pratiques est essentielle.[-]