Documents BLACIOTI Elena 2 résultats

Cet article s'intéresse aux méthodes psychothérapeutiques utilisées dans la déparentification : la reconnaissance de l'empreinte de la parentification à l'âge adulte, l'évaluation et son élaboration lors des psychothérapies individuelles ou familiales. La déparentification consiste à mettre au travail la position paradoxale du sujet parentifié, celle de prendre totalement en charge l'autre, une position salvatrice au départ qui se révèle trop lourde dans un deuxième temps, car en contradiction avec les propres intérêts du sujet. Un des objectifs de la déparentification est d'élaborer la position de sollicitude extrême, celle du « sauveur » qu'on aperçoit dans les relations lorsque l'adulte perçoit un infantile traumatique chez l'autre comme il l'avait perçu chez son parent en souffrance. La déparentification met en évidence une parentalité précoce construite sur du vide ou à partir du négatif de la parentalité, nous faisant penser à une parentalité défensive d'emprunt, réparatrice, compulsive et agissante.[-]

La place des écrans dans nos vies s'est fortement accrue au cours du XXIe siècle. En particulier, les années de confinement (2020-21) ont introduit chez nous une forme de vigilance nous encourageant à veiller à la préservation d'une « bonne » distanciation physique, tant sur le plan professionnel (cf. le télétravail) que familial et social, favorisant l'essor des smartphones ; ces derniers ont envahi la majorité des territoires sociaux jusqu'à devenir quasi un prolongement de nos personnes.
De nombreux pédiatres et professionnels de l'enfance attirent, même dans la presse quotidienne, notre attention sur les effets délétères des écrans sur le développement des enfants, en lien avec l'état d'excitation permanente que leur utilisation excessive induit, ainsi qu'en conséquence de la réduction des échanges directs avec autrui et de la diminution des activités de jeu, de lecture et de rêverie qu'ils induisent. Au-delà d'un rapport individuel entre l'usager et son écran, on ne peut sous-estimer la place et la fonction que ce dernier prend au sein du système humain où évolue celui qui s'en sert.
Au sommaire :
- La place contemporaine des écrans dans les systèmes familiaux…
- Quand les écrans « font écran » dans la famille. D'une transparence digitale qui favorise les liens à une technoférence qui les appauvrit
- Les droits de l'enfant à l'ère digitale : apprivoiser les écrans et grandir
- Familles face aux images violentes des écrans : héritage transgénérationnel et stratégies de régulation
- Adolescence et santé mentale, quand les réseaux sociaux s'en mêlent… Le cas du cyber-harcèlement
- Une adolescence déconnectée : comment traverser l'adolescence en étant exclus du numérique
- Les écrans sont-ils des tiers ?[-]