- n° 279 - p. 26-39
Thème : SOCIETE
Une étude à grande échelle de la MC et de ses mouvements, en collaboration avec la Faculté de psychologie de l'UCLouvain, s'est intéressée au lien entre l'engagement social et la santé. Pour ce faire, 7.021 personnes ont répondu à un questionnaire en ligne qui évaluait l'engagement social, les processus psychosociaux (soutien social, solitude...) et la santé subjective. Les résultats ont été couplés aux données de la MC, dont les informations de remboursement de soins de santé de 2017 et 2018 (contacts avec les médecins traitants et spécialistes, hospitalisations, médicaments) fournissent un indicateur objectif de la santé. Parmi les personnes interrogées, 2.033 étaient des volontaires d'un des mouvements de la MC (Samana, Altéo, Okra, Enéo, énéoSport, Kazou, Ocarina et Intersoc). Les 4.988 autres participants provenaient d'un échantillon représentatif des membres MC. Ils ont été répartis en trois groupes en fonction de leurs réponses : "participation active" (volontaire engagé dans l'organisation d'une association structurée), "participation passive" (personne bénéficiant des activités organisées par une association structurée) et "aucune participation" (personne n'ayant aucun contact avec une organisation structurée). La comparaison de ces quatre groupes a montré un lien important entre l'engagement social et tous les processus psychosociaux évalués. Les personnes participant à la vie sociale structurée ont entre autres davantage l'impression de faire partie de la société, ont des liens sociaux plus forts, se sentent moins seules, ont un plus grand sentiment d'épanouissement et sont moins individualistes que celles qui n'y participent pas. Plus la participation est active, plus les différences sont importantes. Les volontaires des mouvements de la MC se démarquent souvent des autres volontaires (participation active) de manière positive. Ces processus psychosociaux sont associés à la santé subjective. La non-participation à la vie associative est liée négativement à la façon dont on évalue sa propre santé. Par contre, le score de la santé perçue est plus élevé dès que l'on participe à la vie associative (que cette participation soit active ou passive). Et c'est le volontariat dans un des mouvements de la MC qui a le score le plus élevé, traduisant ainsi un lien positif avec la santé subjective. Cette impression de bonne santé influence l'utilisation des soins de santé : plus on se sent bien, moins on a recours aux soins de santé. Les personnes ne participant pas à la vie sociale structurée ont plus de contacts avec le médecin généraliste (+10%) et avec le spécialiste (+17%), en comparaison avec les volontaires de la MC. Ils ont également plus d'hospitalisations de jour (+48%), et consomment plus de médicaments (+17%).
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Une étude à grande échelle de la MC et de ses mouvements, en collaboration avec la Faculté de psychologie de l'UCLouvain, s'est intéressée au lien entre l'engagement social et la santé. Pour ce faire, 7.021 personnes ont répondu à un questionnaire en ligne qui évaluait l'engagement social, les processus psychosociaux (soutien social, solitude...) et la santé subjective. Les résultats ont été couplés aux données de la MC, dont les informations de ...
VOLONTARIAT ; ENGAGEMENT ; CITOYENNETE ; BIEN-ETRE ; SANTE ; RELATIONS SOCIALES ; CONSOMMATION DE SOINS
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