Documents CARHOP 6 résultats

Le travail, quelles que soient les formes qu'il puisse prendre (travail industriel, domestique, agricole, à domicile, dans les bureaux,...) peut revêtir un caractère pénible. Et même si des mécanismes de lutte et de régulation en matière de sécurité, d'horaire et de salaire, ont été progressivement mis en place, il est toutefois difficile d'éradiquer entièrement la souffrance physique et mentale, la monotonie, le danger, la fatigue, la sueur et autres pénibilités qu'engendre le travail. Chaque activité possède sa propre pénibilité tout comme chaque individu a un degré de résistance qui lui est propre.
Les conquêtes sociales, comme l'inspection du travail, la loi des huit heures, l'instauration des commissions de sécurité et d'hygiène, des congés payés, des conseils d'entreprise, les assurances sociales... ont certes permis d'alléger le travail par rapport à ce qu'ont pu connaître nos grands-parents, mais les conditions restent malgré tout difficiles et la pénibilité a pris des formes nouvelles, ou du moins enfin exprimées.
Ce document n'est pas seulement une étude historique mais doit aussi inspirer tous ceux qui sont concernés par les formes "modernes" de la pénibilité au travail qui, de nos jours, prend d'autres formes mais est toujours présente.[-]

Dans une société qui conçoit le travail comme un devoir moral engageant la responsabilité individuelle de chacun, l'absence ou le manque de travail rend suspect. Souvent associé à l'oisiveté, "mère de tous les vices", le chômage est à la fois un risque social, contre lequel ont été mises en place des protections collectives, et une réalité de manière personnelle. Parfois vu comme une victime, le chômeur est aussi soupçonné d'être responsable de sa situation, par manque de formation, par absence de motivation, voire par goût de la paresse. En période de plein-emploi, les sans-emploi sont accusés de vouloir vivre au crochet de la société. En temps de crise, les chômeurs sont perçus comme une menace pour l'ordre social et la démocratie, ainsi que pour les finances publiques et les dispositifs de protection sociale.[-]

Dans une société qui conçoit le travail comme un devoir moral engageant la responsabilité individuelle de chacun, l'absence ou le manque de travail rend suspect. Souvent associé à l'oisiveté, "mère de tous les vices", le chômage est à la fois un risque social, contre lequel ont été mises en place des protections collectives, et une réalité de manière personnelle. Parfois vu comme une victime, le chômeur est aussi soupçonné d'être responsable de sa situation, par manque de formation, par absence de motivation, voire par goût de la paresse. En période de plein-emploi, les sans-emploi sont accusés de vouloir vivre au crochet de la société. En temps de crise, les chômeurs sont perçus comme une menace pour l'ordre social et la démocratie, ainsi que pour les finances publiques et les dispositifs de protection sociale.[-]

Aujourd'hui comme hier, les travailleurs sociaux s'interrogent sur le sens de leurs pratiques professionnelles et sur les finalités implicites de leur travail. Pour nourrir le questionnement contemporain, on peut s'inspirer de ce que les travailleurs sociaux d'une génération précédente ont pu témoigner de leur métier, de leurs pratiques. La période 1970-1980 est en effet marquée par une interrogation radicale sur l'existence même du travail social comme corps professionnel et mode d'intervention de la société sur elle-même, mais aussi par un champ d'expérimentation, d'exploration en vue de renouveler les pratiques. Pourquoi ? Quels sont les questionnements ? Ont-ils évolué ? Quelles sont les issues ou les alternatives proposées ?
Ce court argumentaire a servi de point de départ à la construction de ce numéro.[-]