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Ce volume d'hommages a été conçu avec une double visée : présenter les différents aspects d'une ∏uvre en recueillant les témoignages de ceux qui ont accompagné Didier Anzieu à chacun des moments décisifs de son parcours d'enseignant, de chercheur et de clinicien ; manifester par des contributions originales la fécondité d'une ∏uvre multiple aussi bien dans ses objets que dans la liberté de sa construction. Organisé selon trois grands volets : • années d'apprentissage et d'enseignement, • recherches dans la psychanalyse, • développements de la psychanalyse, l'ouvrage constitue une précieuse introduction aux travaux d'un auteur qui a formé nombre de psychologues et de psychanalystes sans jamais pour autant vouloir " faire école ". Les textes rassemblés disent la multiplicité des chemins ouverts par Didier Anzieu pour explorer de nouvelles voies de la Psyché. Cette deuxième édition a été revue et augmentée. La bibliographie chronologique et thématique de l'∏uvre de Didier Anzieu a été entièrement actualisée.[-]

Dans Le Moi-peau (Dunod, 1985), puis dans les ouvrages collectifs qui ont élargi le thème (Les Enveloppes psychiques, 1987, Les Contenants de pensée, 1993), Didier Anzieu a montré comment les fonctions du moi se développent par étayage sur les fonctions de la peau. Le présent livre achève l'étude de la constitution du psychisme en considérant le passage du moi-peau au moi-pensant. La première partie condense en 45 propositions accompagnées de commentaires les acquis psychanalytiques sur l'activité du penser: concevoir, juger, raisonner, ordonner. La seconde présente huit logiques du penser dérivées du moi-peau et les illustre par des extraits de cures psychanalytiques : consistance, contenance, constance, signifiance, correspondance, individuation, énergisation, sexualisation. La compréhension des processus de connaissance chez l'analysant et chez le psychanalyste acquiert ainsi une précision et une efficacité accrue.[-]

Il est maintenant admis que les soins psychologiques peuvent et doivent s'étendre à l'environnement du sujet. Ce livre se veut donc une introduction à la psychothérapie éthologique entendue comme le décodage des manipulations relationnelles dans les groupes naturels (couples, familles) ou institutionnels (lieux de soin ou d'aide sociale). Une première partie de l'ouvrage rappelle les bases de la communication complexe et de la théorie du "double lien" permettant la compréhension des interactions familiales et sociales. Une seconde partie est consacrée aux principaux champs d'application de l'éthologie clinique relative :
- aux difficultés mentales graves ;
- aux interactions psychosomatiques auto-destructrices ;
- aux conduites addictives et aux déviances sociales.
L'auteur présente enfin les principaux aspects de la démarche du thérapeute familial, basée sur une compréhension interactionnelle du symptôme. Il développe les conséquences thérapeutiques de la théorie éco-systémique de la communication, initiée par l'anthropologue Gregory Bateson. En contribuant à une nouvelle conceptualisation des soins de la psyché, cet ouvrage concerne directement tous les psychothérapeutes, psychiatres et professionnels de la santé mentale soucieux de parfaire leurs pratiques[-]

La connaissance de la nature du bébé est jusqu'à présent demeurée incomplète parce que nous n'avons pas compris qu'il était plus et autre chose que l'état adulte en miniature. Le bébé humain parait en effet une énigme : ouvert très tôt au monde, il demeure d'abord incapable de s'y déplacer. Il lui faudra longtemps pour combler ce retard par rapport aux autres animaux. Connaît-on la clé de cette énigme ? Non, si l'on considère que l'explication par la prématuration n'est pas fondée. D'où la nécessité d'un inventaire préalable des données acquises ou supposées qui démontre les contresens souvent établis depuis cent ans à propos de l'incompétence motrice natale. Une recherche systématique ménage bien des surprises. En se plaçant au niveau de la constitution natale humaine proprement dite, le docteur J.-M. Delassus analyse avec précision le mode de vie initial et insoupçonné du bébé : son infirmité natale est en fait la cause d'un mode d'existence très particulier qui nous détermine à vie et fournit la matière originaire de notre inconscient. Cet ouvrage montre que dans la nature du bébé se trouvent à la fois la cause et le but du lien maternel.[-]

La fréquence des difficultés à être enceinte, à poursuivre une grossesse, à être mère est loin d'être négligeable : au moins 10 % des femmes qui viennent d'accoucher sont en souffrance. Pudiquement, on parle de dépression alors que cet état est la cicatrisation sournoise d'une situation grave, l'effondrement maternel, le plus souvent postnatal, qui passe inaperçu par crainte de paraître une mauvaise mère ou par ignorance de sa réalité clinique. On manque alors le moment le plus opportun pour la prévention et le soin précoces, y compris au niveau du bébé dont la naissance psychique serait ainsi mieux assurée.[-]

Cette quatrième édition d'un ouvrage devenu un classique met l'accent sur les fonctions médiatrices du conte dans la vie psychique. Ces fonctions sont l'effet des qualités structurales du conte, qui toujours propose une figuration d'un dérèglement ou d'une crise psychique et les voies de leur dépassement. Elles sont aussi l'effet de son utilisation dans des dispositifs qui visent à rétablir des processus de liaison intrapsychique là où ils sont défaillants ou en difficulté. Dans ces fonctions, les contes merveilleux jouent un rôle irremplaçable.
(Texte repris, en partie, au dos du livre)[-]