Documents LAURENT Véronique 24 résultats

La psychanalyse - et la clinique qu'elle a fondée - est a priori une affaire individuelle. Mais comment l'appliquer au groupe ? Aujourd'hui, une partie non négligeable des psychothérapies d'enfants et d'adolescents se pratique dans un cadre groupal. Et ces applications sont fécondes. Cet ouvrage interroge ces dispositifs : quels éléments vont orienter vers une psychothérapie de groupe ? Quels types d'organisation psychique peuvent bénéficier de cette indication groupale ? Les indications vont de la période de la toute petite enfance à celle de l'adolescence : spectre autistique, difficultés de symbolisation, difficultés de relation. Ou encore à la période de latence : les problèmes de décharge motrice ou, à l'opposé, la grande inhibition. Les multiples dispositifs mis en place sont présentés à travers différents chapitres : psychodrame en groupe, fonctionnement d'un groupe de lecture, psychothérapie institutionnelle... Psychologues, psychanalystes, psychiatres, pédopsychiatres, orthophonistes... croisent leurs points de vue pour nous offrir un panorama de la théorie et de la clinique diversifiée des psychothérapies de groupe.
(Texte repris au dos de l'ouvrage)[-]

La méconnaissance de l'histoire des femmes et de leurs luttes est une tragédie. Pour toute l'humanité bien sûr, et pour les combats féministes à mener aujourd'hui. Cette ignorance, entretenue par la société, justifie la perpétuation des inégalités entre les femmes et les hommes en effaçant l'historicité de la domination masculine, comme si elle était, finalement, naturelle. Cette ignorance ralentit aussi les activistes qui, souvent, ont l'impression de devoir repartir de zéro à chaque nouveau combat. Rencontre avec des historiennes et militantes qui veillent sur la mémoire des luttes.[-]

Dans un petit opus vivifiant, "La Querelle des femmes ou N'en parlons plus", l'historienne française Éliane Viennot synthétise des années de recherches sur les débats menés depuis le 13e siècle, dans la société française puis ailleurs, autour de la place des femmes. Un héritage historique confisqué, essentiel à nommer et enseigner, pour comprendre pourquoi, alors que l'égalité est aujourd'hui acquise dans les textes de loi, les faits continuent à l'infirmer, encore et encore...[-]

Les cris d'alarme par carte blanche et les articles se succèdent et se ressemblent ; les conséquences des mesures prises contre la propagation du Covid 19 sont catastrophiques pour la jeunesse, aussi. Décrochage scolaire, détresse psychosociale, plongée dans la précarité financière...Les politiques ont tardé à prendre leurs responsabilités face à cette jeunesse en danger. Et le regard que la société porte sur elle n'est pas tendre non plus...Axelle présente les témoignages de quelques adolescentes. Leurs récits rebattent les cartes d'une supposée irresponsabilité, mais aussi de la fragilité associée aux filles. La chronique d'un essai retraçant d'un point de vue historique la construction de la notion d'adolescence au féminin vient ensuite éclairer leurs propos.[-]

Ce sont des questions qui traversent perpétuellement le mouvement féminise. Est-il stratégique de vouloir dézinguer inégalités et discriminations depuis l'intérieur des institutions du système patriarcal ? Ou est-il plus efficace, ou plus cohérent avec certaines radicalités, d'affronter plutôt ce système de l'extérieur ? En d'autres mots, faut-il intégrer le système que l'on peut démanteler ? Avec quelles limites ? A quel prix ? Et puis, veut-on le transformer ou le détruire ?...Et si les apports du féminisme pouvaient tout simplement réinvente la démocratie ? Ce n'est pas ce dossier qui répondra à toutes ces questions ; qui, d'ailleurs, aurait la solution ? Mais sont amenés, à travers des exemples récents, des pistes de réflexion.[-]

Le mot "norme" vient du latin "norma", pour une équerre servant à prendre des mesures agricoles. L'équerre est un instrument ancien. On en trouve des traces sur toute la planète, de la Chine aux temples d'Inde, de l'ancienne Chaldée - entre le Tigre et l'Euphrate, à cheval entre l'Irak, la Syrie et la Turquie d'aujourd'hui - jusqu'en Egypte antique, où certains lieux funéraires furent construits en équerre et où, forcément, ériger des pyramides nécessite de maîtriser un tantinet son CEB en géométrie. L'équerre, pour construire des monuments puissants, majestueux... virils, en quelque sorte. Etre d'équerre, c'est être à angle droit. Sur cette terre, personne n'est d'équerre. Un faisceau convergent d'injonctions s'efforce pourtant de faire rentrer tout le monde dans un rang, bien rectiligne, dans sa case étroite, en particulier les femmes, intégralement recouvertes d'étiquettes : riche et intelligente versus pauvre et incapable; bonne à marier ou à jeter, fertile ou infertile, madone ou prostituée, belle ou moche, mince ou grosse, docile ou rebelle, soumise ou à brider, féminine ou masculine, "valide" ou rien, hétérosexuelle ou rien, et j'en passe. Les normes qui râpent nos identités et nos rêves, ces normes qui nous usent, qui nous rabotent, qui abîment pour nous donner la forme d'un moule, d'un archétype féminin : nous n'en voulons plus. Nous ne sommes pas d'équerre ... et nous sommes plutôt fières. Ce numéro, dont vous avez vous-mêmes choisi le thème en votant cet hiver, est une invitation libératrice à exploser les cases, à faire péter les règles, à envoyer les codes aux antipodes et à chuchoter, à clamer, à hurler tous azimuts, en choeur de femmes : bye-bye, les normes. Rhâââ! Que c'est bon ![-]