- n° 4 - p.349-352
Thème : PSYCHIATRIE
L'existence d'un lien entre urbanicité et trouble psychotique est une donnée maintenant clairement établie avec l'existence d'une relation dose-effet : plus le taux d'urbanicité est élevé, plus le risque de psychose est important. Pour expliquer cette association, plusieurs hypothèses ont été proposées. La plupart des études ont évalué le rôle de facteurs psycho-sociaux comme le niveau socio-économique, le surpeuplement des logements, les inégalités sociales, le capital social pour expliquer ce lien. L'ensemble de ces facteurs ont pour dénominateur commun une exposition répétée au stress, responsable d'une neuro-toxicité susceptible de faire le lit des décompensations psychotiques. Plus récemment, des études suggèrent un rôle de la pollution de l'air. L'exposition aux polluants atmosphériques augmente la neuro-inflammation, le stress oxydatif, l'activation de la microglie, causant des dommages cérébraux et favorisant secondairement le développement des troubles psychotiques. Ces facteurs restent pour l'heure insuffisamment explorés et nécessitent des investigations plus poussées, ce d'autant que contrairement à beaucoup d'autres facteurs étiologiques (environnementaux ou génétiques), les stress psycho-sociaux et la pollution atmosphérique présentent l'avantage d'être accessibles à des interventions et des mesures de prévention susceptibles de réduire l'incidence de la maladie.
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L'existence d'un lien entre urbanicité et trouble psychotique est une donnée maintenant clairement établie avec l'existence d'une relation dose-effet : plus le taux d'urbanicité est élevé, plus le risque de psychose est important. Pour expliquer cette association, plusieurs hypothèses ont été proposées. La plupart des études ont évalué le rôle de facteurs psycho-sociaux comme le niveau socio-économique, le surpeuplement des logements, les ...
TROUBLE MENTAL ; PERSONNALITE ; TROUBLE BIPOLAIRE ; PSYCHONEVROSE ; HOMME ET ENVIRONNEMENT ; MILIEU URBAIN
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