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Né en 1999 au Québec, le baluchonnage va-t-il enfin être transposé aux droits français ? Après plusieurs années de combat, le rapport de mars 2017 rédigé par Joëlle Huillier alors députée de l'Isère sur le relayage a redonné espoir aux acteurs de ce dossier. Intégré au projet de loi pour un état au service d'une société de confiance, le fameux article 29 est actuellement en discussion au Parlement. Si certaines organisations syndicales, dont Force ouvrière, se sont d'ores et déjà montrées hostiles à ce projet, le blocage juridique du Code du travail pourrait être levé. Sur le territoire, des expérimentations sont menées depuis plusieurs années. Reste à savoir si la loi permettra de disposer de ce nouveau service de répit au domicile, basé sur un intervenant unique, sur le modèle de Baluchon Québec ou si un simple relayage sera instauré.[-]

L'évolution démographique et le vieillissement de la population concourent à l'augmentation des maladies d'Alzheimer ou apparentées. Encouragé par les politiques de santé, le maintien à domicile des patients souffrant de ces pathologies est souvent dépendant de la contribution de proches aidants. L'exigence de ce rôle peut fragiliser les personnes concernées et favoriser chez elles l'apparition d'un sentiment de fardeau nécessitant le recours à des périodes de répit. Étude ancillaire d'un programme de recherche mené sur l'agglomération de Genève, le travail des auteurs vise à caractériser les déterminants d'un recours aux dispositifs de répit pour les proches aidants de patients atteints de démence,[-]

La France compte à ce jour 11 millions d'aidants, dont 4,3 accompagnant une personne âgée. La Confédération des organisations familiales de la communauté européenne (Coface) définit la notion de proche aidant comme "une personne non professionnelle qui vient en aide à titre principal, pour partie ou totalement, à une personne dépendante de son entourage, pour les activités de la vie quotidienne". Le Nid des Aidants, plateforme d'accompagnement et répit en Vendée, propose un accompagnement individualisé et collectif des aidants à travers trois missions (informer, animer, former).[-]

Il y a un an, il était encore impossible de baluchonner en France. C'est aujourd'hui possible dans le cadre de l'article 53 de la Loi ESSOC : le baluchonnage, dispositif unique de répit et accompagnement de longue durée à domicile, créé au Québec en 1999, est actuellement expérimenté par une dizaine de porteurs en France. Le 30 janvier 2020, ils se sont pour la première fois réunis pour échanger et faire un premier point d'étape des expérimentations.
Le séjour répit s'adresse aux aidants proches, une manière de les soutenir et de les accompagner.[-]

Longtemps ignoré et même nié, le besoins de répit des aidants accompagnant des personnes âgées dépendantes ou des personnes en situation de handicap est devenu un droit. Les termes de "répit"et "d'aidant" sont désormais entrés dans le vocabulaire des Français. Dans le même temps, les textes législatifs se sont multipliés au cours des dernières années. Les professionnels du domicile proposent aujourd'hui une offre diversifiée et structurée, avec l'accompagnement des auxiliaires de vie, des ateliers thématisés, des groupes de parole, des séjours répit et depuis peu avec l'expérimentation du relayage, sur le modèle du baluchonnage québécois. Les services d'aide et d'accompagnement à domicile, les plateformes d'accompagnement et de répit, les accueils temporaires, le tissu associatif donnent la possibilité aux aidants de reprendre des forces, de se reposer quelques minutes, quelques heures voire quelques jours pendant que leurs proches sont accompagnés en toute sécurité. Toutefois, des associations demandent plus, notamment autour de la question centrale du financement. Et pour cause, l'enjeu est que les aidants puissent "souffler" quand ils en ont besoin et pas seulement quand l'état de leurs finances le leur permet. A l'heure ou l'écrasante majorité des Français souhaite rester à domicile jusqu'au bout, loin des institutions, encore faut-il le pouvoir. Les situations sont forcément complexes et différentes mais elles demandent toutes une réponse individualisée et surtout un accompagnant expérimenté et formé. Des éléments qui devront être pris en compte dans la future loi Grand âge et autonomie mais aussi dans le financement du 5e risque tant attendus.[-]

Présentation du fonctionnement d'un « appartement de répit » utilisé pour travailler avec des jeunes femmes à la rue. Cet espace permet un entre-soi protecteur, et est un appui fort pour l'engagement d'accompagnements psychosociaux et éducatifs à développer dans la durée. En 2018 les femmes en situation d'errance représentaient 17 % du public rencontré par la veille mobile dans les rues de Besançon. Parmi elles, 29 % étaient âgées de 18 à 30 ans. Forte de ces constats, et dans la logique des orientations politiques et stratégiques du projet social du ccas (centre communal d'action sociale), la direction des solidarités du ccas a conçu en 2019 un projet de lieu d'accueil en journée pour ces jeunes femmes en errance : l'appartement de répit.[-]

Au sommaire de ce dossier :
- Reconnaître le handicap invisible;
- Handicapé ou différent ?
- Accompagner la personne aidée plutôt que prendre en charge;
- Mieux accompagner les malentendants grâce aux aides auditives;
- Un dispositif d'accès aux soins dédié aux patients en situation de handicap;
- Déficience intellectuelle et atteintes de la maladie d'Alzheimer : outils pratiques;
- Comprendre le ressenti de la personne porteuse d'un handicap invisible;
- Du répit pour les familles avec le collectif métropole aidante.[-]

Ce document a pour objectifs :
− de clarifier la notion de répit et de ses composantes pour mieux répondre aux besoins de répit du binôme aidant/aidé ;
− de fournir des repères et outils aux professionnels mobilisés auprès des aidants, pour leur permettre d'adopter une approche préventive ;
− de mieux repérer/identifier les aidants, évaluer leurs besoins et attentes en lien avec leur situation et celle de leur proche ;
− de prévenir les difficultés des aidants, notamment en termes de santé ;
− d'apporter les meilleures réponses au bon moment/de proposer des modalités d'accompagnement adaptées à la situation du binôme aidant/aidé en matière de répit.[-]