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La question de l'organisation des couchers et des levers et des représentations des capacités des enfants quand à leur autonomie à ce sujet fait l'objet de réponses très différentes de la part de professionnels des crèches, à en croire un questionnaire leur ayant été adressé sur le sommeil des tout-petits en 2020. Ces constats nous permettent de réaffirmer qu'en matière de pratiques éducatives de la petite enfance, pour le sommeil comme pour le reste, il existe peu de consensus et beaucoup de diversité. Reste à savoir si cela constitue une richesse ou une entrave au développement de la qualité de l'accueil. Les auteurs ont choisi de poursuivre cette réflexion sur le sommeil des tout-petits en prenant en considération le fait que, s'il s'agit d'un besoin naturel, dormir s'apprend et est culturel, comme l'alimentation ; et en mettant en lumière des pratiques de terrain ainsi qu'une nécessaire réflexion sur la prise en considération de l'état tonico-émotionnel des adultes qui accompagnent les enfants au sommeil.[-]

Microcrèches, maisons d'assistantes maternelles, lieux d'accueil enfants-parents, relais assistantes maternelles… La diversité des petites structures accueillant des tout-petits est telle que la politique d'accueil du jeune enfant peut paraître confuse à bien des égards. Il est compliqué de s'y retrouver et de réaliser que chacune a sa spécificité, et donc ses propres points positifs comme négatifs. Cela fait maintenant plus de vingt ans que l'expérimentation des microcrèches a débuté. Pourtant, ces établissements d'accueil du jeune enfant souffrent encore de préjugés liés à de l'incompréhension ou à de l'ignorance. Cela, certainement car la qualité de l'accueil et de l'encadrement varie énormément d'une microcrèche à l'autre. Celles-ci apportent néanmoins de nombreux avantages aux enfants, à leurs parents, ainsi qu'aux professionnels qui y exercent. Les microcrèches, structures d'accueil à effectifs réduits, se développent rapidement et rencontrent de plus en plus de succès. La microcrèche constitue une alternative très appréciée par les professionnels et les parents, qui œuvrent ensemble quotidiennement au bien-être des enfants, dans un environnement familial et personnalisé. Tout comme les maisons d'assistants maternels, les lieux d'accueil enfants-parents et les microcrèches, les relais assistants maternels, notamment en milieu rural, peuvent être perçus comme de petites structures. Cependant, ils ne peuvent se suffire à eux-mêmes : il leur est nécessaire de s'appuyer sur un réseau de partenaires. Ils jouent en effet un rôle essentiel dans la dynamique des petits villages, communes et communautés de communes. Les enjeux des “relais des champs” sont ainsi différents de ceux des “relais des villes”. Une auxiliaire de puériculture, et une éducatrice de jeunes enfants, ont eu besoin de créer un endroit réunissant leurs valeurs, humaines et professionnelles. Pour ce faire, elles se sont inspirées de tout ce qui leur semblait bon pour les enfants et leurs familles, et ont créé une maison d'assistantes maternelles.[-]

Depuis 50 ans, l'État soutient des politiques œuvrant à la démocratisation de l'accès à la culture et à la promotion de l'éveil artistique dès la petite enfance. À partir de 2017, des protocoles ont renforcé la coopération entre les ministères pour soutenir cet objectif, introduisant notamment la notion de santé culturelle, qui vise une culture humanisante pour les tout-petits. Le réseau de microcrèches Microcosmos, inspiré par cette démarche, a élaboré un projet pédagogique de deux ans valorisant la créativité et le développement sensoriel des enfants à travers divers ateliers. Ce projet favorise leur épanouissement dans un cadre bienveillant, grâce à l'accompagnement de professionnels formés et engagés.
(Note de l'éditeur)[-]