Après avoir rappelé la condition actuelle des parents qui présentent des troubles mentaux graves, les auteurs ont exploré si les patients qui se sentent plus autostigmatisés adoptent un fonctionnement parental moins adéquat. Cent parents avec un trouble mental grave (schizophrénie, trouble bipolaire ou trouble dépressif majeur) ont rempli la version abrégée de l'Internalized Stigma for Mental Illness Scale (ISMI), le Parental Acceptance and Rejection Questionnaire (Parent PARQ) et le Parental Styles and Dimensions Questionnaire (PSDQ). Dans et échantillon, il est avéré que l'autostigmatisation liée à la maladie mentale, ainsi que les caractéristiques cliniques typiquement associés à la sévérité du trouble (type et ancienneté du diagnostic, antécédents familiaux de trouble mental grave) constituent des facteurs clés pour prédire la qualité du fonctionnement parental. Ces résultats ouvrent sur un débat autour des enjeux institutionnels qui en découlent.

N° volume : 178

Thème : PSYCHIATRIE

Date encodage : 21/04/2020