Dans ce dossier :
L'auteure a étudié la réorganisation du lien conjugal à l'œuvre ainsi que la qualité de l'investissement de la parentalité du quatrième mois de grossesse aux trois premiers mois de l'enfant. Elle met en avant l'émergence d'une anticipation conjugale périnatale définie comme la capacité des conjoints, pendant la grossesse, à appréhender le processus de crise intersubjective inhérente aux transformations à venir dans leur lien conjugal. L'anticipation conjugale périnatale vient mettre en exergue l'existence d'une forme de représentation de triadification précoce, qui peut être considérée comme un indicateur de la qualité de l'investissement parental et d'une évolution favorable de la dynamique conjugale.
La naissance de l'enfant réel et la « renaissance » de l'enfant en soi pour le père et la mère exposent le couple au surgissement de l'histoire infantile et bébé de chacun, avec le risque de la réactivation d'événements traumatiques ou névrotiques.
Le couple est parfois bousculé lors de l'arrivée d'un enfant qui oblige à un réaménagement de l'héritage psychique et des alliances fondatrices de la conjugalité. Des résistances s'installent, surtout lorsque les liens se sont organisés pour immobiliser le réveil de souffrances générationnelles.
Des couples ne peuvent pas avoir d'enfant à cause de la stérilité de l'homme. Dès lors, comment se négocie leur choix de recourir à une PMA plutôt qu'à l'adoption ?
Les travaux sur la parentalité se sont beaucoup intéressés à la mère, ensuite au père et au couple parental. La question de la conjugalité et de ses impacts sur les enfants est venue plus tardivement à propos du bébé puis à propos de l'adolescent.
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