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Le débat sur la conciliation entre vie privée et la vie professionnelle n'est pas nouveau, mais le masculin y a longtemps été "tabou". En effet, cette question est en général abordée du point de vue féminin, pour lutter contre la persistance du modèle de l'homme "gagne pain" et de la femme "maîtresse de maison". La question des hommes et de la conciliation entre vie privée et vie professionnelle est non seulement en soi un sujet de recherche, mais doit aussi devenir un thème de politiques publiques. Car l'égalité entre hommes et femmes ne passe pas uniquement par un investissement de la sphère publique et professionnelle par celle-ci; les hommes doivent s'adapter à leur tour, pour investir la sphère privée et familiale.[-]

Les rôles et comportements des hommes et des femmes ont longtemps été considérés comme "naturels" parce qu'ils semblaient relever entièrement du biologique. Tout paraissait immuable car cette apparence figée était renforcée par la tradition qui attribuait aux hommes et aux femmes des rôles fixes. L'implication du physiologique et des représentations a par ailleurs rendu très difficile l'étude du genre, car il était difficile pour les auteurs de faire abstraction des schémas de représentation de la société dans laquelle ils vivaient eux-mêmes. Ce n'est que récemment qu'on a assisté au développement de théories sociales et cognitives qui expliquent l'émergence des différences de comportement selon l'apparence à un genre. Or l'étude des représentations montrait un schéma de valeur différencié selon les genres, à savoir l'association de valeurs héroïques au masculin et l'association du féminin à la douceur, la patience... L'existence et le fonctionnement des stéréotypes de genre reste actif dans les images de la publicité, des médias, des films et l'inconscient collectif, ceci permettant de structurer l'identité sociale en deux catégories bien distinctes, sans que les rôles attribués à chacun socialement soient interchangeables.[-]