- n° 110 - p. 86-99
Thème : TRAVAIL
De vastes locaux clairs et aérés, des espaces de travail conviviaux, au centre d'un complexe qui occupe presque tout un îlot à Saint-Gilles : c'est le siège bruxellois de Smart. Cette coopérative présente dans 9 pays d'Europe, avec 23.743 sociétaires et 85.000 utilisateurs en Belgique, met en oeuvre un principe : l'entreprise partagée. Il s'agit de permettre à des travailleurs autonomes (freelances) de développer leur activité dans un cadre sécurisé en leur donnant le statut de salarié, avec toute la protection sociale que ce statut implique. Créée pour les artistes, Smart accueille désormais d'autres métiers, comme des journalistes freelance ou, récemment, des coursiers à vélo. Son activité a suscité des critiques dans le monde syndical : Smart ne pérennise-t-elle pas l'emploi précaire en le rendant moins pénible ? Smart n'est-elle pas une aubaine pour les entreprises à la recherche d'emplois bon marché ? La Rédaction a invité à se rencontrer deux acteurs-clés de ce débat : Sandrino Graceffa, administrateur délégué sortant du groupe Smart Belgique, et Estelle Ceulemans, secrétaire générale de la FGTB Bruxelles. Voici la substance de leurs échanges, en commençant par un dialogue sur "la fin du salariat", une perspective que, selon certains, le sytème Smart contribuerait à hâter.
[-]
De vastes locaux clairs et aérés, des espaces de travail conviviaux, au centre d'un complexe qui occupe presque tout un îlot à Saint-Gilles : c'est le siège bruxellois de Smart. Cette coopérative présente dans 9 pays d'Europe, avec 23.743 sociétaires et 85.000 utilisateurs en Belgique, met en oeuvre un principe : l'entreprise partagée. Il s'agit de permettre à des travailleurs autonomes (freelances) de développer leur activité dans un cadre ...
TRAVAIL ; COOPERATIVE ; ORGANISATION ; CONDITIONS DE TRAVAIL
... Lire [+]