Documents KAUFMANN Jean-Claude 18 résultats

"La piste du linge permet de découvrir un paysage conjugal insolite ; où les gestes disent le contraire des mots et les mots des pensées ; où la parole est une façon de se taire et le silence une façon de parler ; où le rire et les larmes portent un message identique ; où les compétences se paient au lieu de rapporter, où le don de soi généreux se monnaie. Ce paysage est en pleine recomposition, notamment au début : le couple ne se forme plus comme il y a une ou deux générations, l'intégration conjugale est devenue un processus lent et beaucoup plus complexe. Le rapport au linge est central dans ce changement : ce n'est pas un hasard si le repassage se fait problématique pour raison conjugale, si le port du jean ou l'achat du lave-linge constituent désormais des indicateurs de conjugalité. La piste du linge permet enfin de comprendre pourquoi l'idée de partage égalitaire des tâches domestiques entre hommes et femmes ne parvient à s'appliquer que de façon limitée, pourquoi les deux conjoints recomposent l'inégalité même quand ils ne le souhaitent pas. Là encore la réponse est dans les gestes qui disent le contraire des mots et des idées. La piste du linge évite d'être trompé par ces masques."[-]

L'enquête sur laquelle cet ouvrage est fondé révèle les mécanismes qui poussent aujourd'hui les femmes à ne pas s'engager en couple, pour être davantage elles-mêmes. Cette trajectoire d'autonomie, analysée ici en profondeur, apparaît comme un élément décisif qui travaille les individus selon des procédures intimes et sociales.
La réalité de cette vie en solo s'inscrit dans un jeu de contraires où voisinent les rires et les larmes, les espoirs et les doutes, les aveux et les secrets. Le cadre de vie n'est pas anodin. Divers objets (le lit, le miroir) occupent une place songulière, de même que divers personnages (les copines, l'homme marié) y jouent des rôles de premier plan.
(Texte repris sur la jaquette).[-]

Ce livre analyse l'individu en tant que processus.
Analyser véritablement l'individu comme un processus implique une révolution profonde de nos cadres de pensée habituels. Ce que l'on a coutume de percevoir comme la réalité propre de l'individu (la pensée et le corps personnels) apparaissent alors secondaires comparés à la dynamique de deux grands flux contraires, d'extériorisation et d'intériorisation continuelles. Tel est sans doute l'aspect central de la présente recherche : rendre compte de façon précise des procédures d'extériorisation et d'intériorisation continuelles.Tel est sans doute l'aspect central de la présente recherche : rendre compte de façon précise des procédures d'extériorisation et d'intériorisation ainsi que de leur étrange croisement dans la production des schèmes incorporés individuels. Pour commencer, remonter très loin dans l'histoire , aux origines de l'humanité, pour tenter de saisir comment les premières extériorisations furent fondatrices de la culture. Nous verrons ensuite pourquoi ces évènements anciens nous informent sur la réalité de l'individu contemporain.
(Texte repris, en partie, dans l'introduction)[-]

Les agacements ne surgissent pas au hasard. J-C. KAUFMANN nous montre comment et pourquoi l'atmopshère se charge soudain d'éléctricité dans les couples les plus pacifiques. Ils croient ne faire qu'un. Ils se trompent. Le choc des cultures individuelles continue à faire rage en silence, produisant des décharges émotionnelles quand un objet ou une attitude révèle pour la millième fois l'intolérable et incompréhensible résistance de l'Autre. D'innonbrables tactiques sont alors déployées. Guerrières, neutres ou subtilement amoureuses. Car cette histoire conjugalement agitée heureusement se termine bien : c'est en sachant vaincre les agacements que se fabrique l'amour.[-]

Ce manuel présente de façon concrète les différentes étapes permettant de mener à bien un entretien compréhensif et d'élaborer un cadre d'interprétation. La démarche consiste à s'appuyer sur les catégories de pensée des informateurs, tant pour conduire les entretiens de façon efficace que pour formuler des hypothèses. Jusqu'où et comment est-il possible de théoriser en partant d'une enquête de terrain ? La présente édition, entièrement refondue, expose les apports les plus récents sur cette question cruciale.[-]

Quelle sociologie est-elle au fondement des enquêtes concrètes de l'auteur, qui ont fait son succès et sa réputation dans le grand public, mais qui suscitent aussi chez ses pairs le soupçon de " sociologie agréable " ? Son approche est centrée sur une nouvelle évaluation de la notion d'individu. Celui-ci n'est ni la simple résultante des déterminismes sociaux qui s'exercent sur lui, ni l'atome qui préexiste aux interactions sociales complexes. Pour Jean-Claude Kaufmann, il convient de cesser de regarder l'individu comme une unité substantielle, pour en faire le siège et le produit de processus et de flux. L'individu ne cesse d'intérioriser ou d'extérioriser des affects, des pensées et des comportements, les sédimentant par l'habitude. Celle-ci, à la différence de l'habitus de Bourdieu qui fige la contrainte sociale, est au contraire le lieu de remaniements constants. L'individualisation est ainsi le résultat paradoxal de cette interaction, à la fois clé du changement social et raison d'être de l'individu ainsi produit.[-]