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Un phénomène personnel. Ce livre voudrait aider chacun à comprendre un évènement important de notre vie et de celle des autres : L'Oedipe, situé au plan symbolique. Oedipe : deux phénomènes complémentaires :
- le meurtre du père. Il signifie la réaction contre l'autorité pour accéder à l'autonomie ;
- le mariage avec la mère. Il signifie la réaction pour se dégager de l'emprise maternelle afin d'accéder à un amour réciproque et égalitaire conduisant à la solidarité.
Il est aussi l'ouverture à la dimension sociale. Nous dépassons la relation père/mère pour nous ouvrir aux autres. C'est aussi un phénomène collectif. Le mécanisme de réaction contre l'autorité se passe aussi au niveau collectif dans la société. Ce phénomène se produit aussi bien dans les groupes, les organisations ou les institutions. Il est à l'origine de leur évolution, que l'on en soit conscient ou non.[-]

Nos sociétés, où les relations de parenté les mieux établies ont tendance à se brouiller, favorisent l'inceste et son passage à l'acte. Peu de choses, désormais, distinguent une mère de sa fille ; les marques symboliques, comme les vêtements, sont les mêmes pour l'une et pour l'autre ; les rôles sociaux, comme la prise en charge des enfants, des petits frères et des petites soeurs, sont interchangeables... Pourquoi en irait-il autrement dans les compétences sexuelles ?[-]

Quatre femmes, Helene Deutsch, Karen Horney, Anna Freud et Melanie Klein, ont fortement contribué à faire évoluer la théorie et la pratique de la psychanalyse d'une position freudienne centrée sur la relation au père et le référant phallique à la prise en considération de l'importance voire de la prévalence de la relation maternelle dans l'histoire de chaque individu. Toutes quatre furent des figures majeures des premières institutions psychanalytiques.
Les mères de la psychanalyse reconstruisent l'impact de l'histoire de leur relation à leur propre mère où à leurs enfants dans la genèse de leurs théories et de leur pratique, car chacune de ces pionnières y a puisé des matériaux qui se sont amalgamés à ce que devaient leur apprendre leur analyse personnelle, celle de leurs patients ou leur éventuelle expérience de la maternité.[-]

Le bébé est - ces dernières années - l'objet d'un véritable culte, tant médiatique que scientifique. On a fait de lui une personne riche de mille potentialités, aux compétences inouïes dès avant sa naissance. Mais, paradoxe !, en ces temps où l'on semble tout maîtriser - de la conception à la naissance -, on a tout prévu sauf... la maladie, le handicap ; il est impossible d'imaginer qu'un bébé puisse souffrir, porter un handicap ou... mourir. Alors, quand la maladie l'atteint, quand le handicap se révèle et que l'hospitalisation s'impose, tout vacille, provoquant un véritable séisme dans l'équilibre familial. À cette expérience si difficile et angoissante pour le bébé et sa famille vient s'ajouter, à l'hôpital, la confrontation avec un fonctionnement institutionnel et une équipe soignante qui devra, elle aussi, faire avec sa souffrance et ses représentations. Qu'en est-il dès lors de l'impact de cette hospitalisation sur le développement du bébé, sur son devenir corporel et affectif ? Comment faire pour que le lien entre le bébé et ses parents ne soit pas compromis ? Comment l'équipe soignante peut-elle trouver sa juste place ?[-]

Comment doit-on s'adresser à un bébé ? Est-il inquiétant qu'un enfant de vingt mois ne parle pas ? Pourquoi les petits Français sont-ils les seuls à prononcer le mot "encore" parmi leurs tout premiers mots ? Mais, avant tout, comment le nouveau-né humain parvient-il, seul parmi toutes les espèces vivantes, au miracle de la parole ? S'appuyant sur une approche expérimentale approfondie, Bénédicte de Boysson-Bardies nous convie à suivre le nouveau-né de sa première minute à sa première phrase, en retraçant étape par étape l'ensemble du processus d'acquisition de la parole.[-]

La famille a profondément changé : terminés, les schémas traditionnels de l'homme tout-puissant et de la femme qui obéit. Place à l'écoute et à la construction de l'identité personnelle au sein de la sphère conjugale, mais aussi dans la relation parent/enfant. Quelle différence y a-t-il entre un époux "Pygmalion" et un époux "Gentleman" ? Quels sont les éléments indispensables à l'épanouissement d'un enfant ? Comment préserver son intimité au sein d'une vie de famille ? C'est à ces questions - et à beaucoup d'autres - que le sociologue François de Singly répond judicieusement dans cet ouvrage dédié à ceux qui souhaitent rétablir le bon équilibre entre soi et les autres.[-]